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Pacte vert européen Les producteurs de maïs dénoncent des objectifs insensés

La CEPM, Confédération européenne de la production de maïs, fustige les deux stratégies présentées par la Commission européenne pour atteindre les objectifs fixés dans le pacte vert.

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La CEPM estime dans un communiqué daté du 27 mai 2020, que la Commission européenne « oriente l’agriculture de l’Union européenne sur la voie de la décroissance sans tenir compte des enseignements de la pandémie du coronavirus ». La CEPM réagit à la présentation par la Commission européenne, le 20 mai dernier, de deux stratégies, De la fourche à la fourchette et biodiversité, détaillant la contribution attendue du secteur agricole au pacte vert européen.

 

> À lire aussi :Pacte vert : Les stratégies Farm to Fork et biodiversité ne convainquent guère (22/05/2020)

Le maïs apporte des solutions

« Au-delà de l’extraordinaire potentiel de production, par son aptitude à stocker du carbone dans le sol et sa capacité à fournir des énergies propres (biocarburants, biogaz), le maïs apporte des solutions que l’Union européenne ne peut ignorer », juge le syndicat, fustigeant les stratégies « De la ferme à la table » et « Biodiversité » déployées dans le Green Deal.

 

Pour la CEPM, la Commission se « dessaisit » des atouts du maïs « en poursuivant des objectifs insensés : « 10 % de la surface agricole non productive, réduction des phytos de 50 % et des engrais de 20 %, développement de l’agriculture biologique à hauteur de 25 % et qu’importe si le marché n’est pas là ! »

Risques de pertes de production

Les maïsiculteurs européens, qui acceptent de poursuivre l’évolution de leurs pratiques, estiment toutefois que ces objectifs amèneront « d’énormes pertes de production à l’échelle européenne et des importations massives de produits obtenus avec des méthodes qui y sont interdites ! ». Avec au final, l’incapacité pour la maïsiculture « de répondre aux enjeux actuels et à venir ». Ils demandent donc une « protection de l’agriculture européenne » touchée par « d’insupportables distorsions de concurrence » et l’accès aux produits issus des biotechnologies.

« Black deal »

Et Daniel Peyraube, le président de la CEPM de conclure : « Faisant fi des enseignements de la crise du Covid qui ont remis en lumière la nécessité d’une alimentation abondante, locale, de qualité, et de la capacité de l’agriculture à répondre à l’urgence climatique, ce green deal a aujourd’hui tout d’un black deal ».

 

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