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Charcuterie les distributeurs doivent « diminuer leurs marges »

D'après la Fict, le rayon de la charcuterie est le plus gros pourvoyeur de marges pour les distributeurs,

La Fédération des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes (Fict) estime que des « renégociations à la baisse » ne feront que « mettre davantage en péril » ses adhérents.

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Alors que les industriels de l’agroalimentaire rencontraient ce mercredi 17 mai 2023 Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, dans le cadre des renégociations commerciales entre transformateurs et distributeurs, la Fict lance un cri d’alerte. « Comment envisager des renégociations à la baisse pour les entreprises de charcuterie, comme souhaité par le gouvernement, sans les mettre davantage en péril ? », s’interroge-t-elle, dans un communiqué publié le 16 mai 2023.

L’organisation fait état d’une forte hausse des charges de ses entreprises adhérentes. « Après avoir flambé en 2022, le prix des pièces de découpe de porc, qui représente plus de 50 % des coûts de fabrication, a de nouveau augmenté de 15 à 20 % depuis le début de l’année, pour la plupart des pièces », pointe-t-elle. Le bond des charges en énergie est aussi mis en cause, notamment en raison de contrats signés avant la baisse des prix observée au début de 2023.

« 17 entreprises en défaillance »

En conséquence, « 17 entreprises françaises de charcuterie déjà en situation de défaillance économique », rapporte la Fict. Selon un sondage mené auprès de ses entreprises adhérentes, sur le premier semestre de 2023, 75 % d’entre elles prévoient une réduction de leurs effectifs, et 73 % envisagent d’abaisser leur volume de production.

La Fict estime que « le rayon de la charcuterie est le plus gros pourvoyeur de marges pour les distributeurs, avec un taux de marge nette (6,9 %) trois fois plus élevé que la moyenne des autres rayons (2,3 %). » Sa présidente, Martine Leguille-Balloy, demande que les coûts subis par les entreprises de charcuterie « puissent être légitimement répercutés » et demande aux distributeurs de « diminuer leur marge, historiquement élevée sur la charcuterie ».

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