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73 % des nappes phréatiques au-dessus de leur niveau normal

Au 1er octobre 2024, 73 % des nappes phréatiques du territoire affichent un niveau au-dessus des normales, selon le BRGM.

Le niveau des nappes phréatiques est très satisfaisant sur une majorité du territoire et annonce un bon niveau de recharge en octobre 2024.

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Au 1er octobre 2024, l’étiage 2024 (diminution périodique des eaux) s’annonce très satisfaisant puisque 73 % des niveaux sont au-dessus des normales mensuelles malgré la vidange qui poursuit son cours. Pour le reste des nappes, 10 % ont un niveau comparable aux normales, 17 % sont sous les normales et seulement 4 % affichent des niveaux très bas.

« C’est une situation bien différente de l’année précédente avec des niveaux globalement stables depuis mai grâce à un soutien par les pluies et une faible pression des prélèvements », décrit Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), lors d’un point avec la presse, tenu le 16 octobre 2024.

Carte de France hexagonale de la situation des nappes d'eau souterraine au 1er octobre 2024. (©  BRGM)

Une recharge globale excédentaire

De manière générale, la situation globale est très satisfaisante, selon le BRGM. Au niveau des nappes inertielles, la recharge reste excédentaire avec une amélioration graduelle durant le printemps et l’été. Les nappes réactives, quant à elles, enregistrent également une recharge excédentaire avec un soutien des pluies au printemps et à l’été.

La situation est globalement satisfaisante sur les nappes avec une forte inertie comme la Beauce, le Sudgau et celle de Bresse Dombes. Sur les volcans du Massif central, en Provence et en Vistrenque, il y a eu un déficit de recharge depuis l’année dernière et un manque d’apport pluviométrique durant l’été de ces nappes réactives.

La situation est déficitaire dans le Roussillon et les Corbières avec des niveaux en baisse constante depuis deux ans et demi. Les nappes de l’Aude, de l’Hérault et de l’Orb connaissent une recharge insuffisante et un manque de soutien des pluies de ce printemps. Leurs niveaux bas restent, néanmoins, moins inquiétants que celles du Roussillon.

« La situation est hétérogène et localement fragilisée pour les nappes de la craie normande du sud de la Seine, de la Beauce, du Sundgau de la Dombes Bresse, de la Molasse du Nord et de la Drôme en raison de leurs comportements très inertiels », explique Violaine Bault.

Comparaison sur un an et prévisions

« On a une situation complètement différente à 2023 car l’année dernière, nous avons connu un étiage très sévère et un faible impact des premières pluies efficaces sur des sols secs couplé à une végétation active », retrace l’hydrogéologue. En septembre 2024, l’étiage est satisfaisant et marque un potentiel début de recharge. Les niveaux de 2024 sont plus favorables qu’en 2023 à l’exception des nappes du nord-est de la Corse, du Roussillon et de l’Aude, dont les niveaux se sont dégradés.

Le BRGM s’annonce optimiste concernant l’avenir du niveau des nappes. « Les prévisions sont très optimistes quant à l’absence de sécheresse hivernale sur les nappes. Toutefois on note un risque d’inondation par remontée de nappes selon la réactivité et l’inertie des nappes phréatiques et les cumuls pluviométriques », complète le BRGM. Les prévisions restent plus incertaines pour les nappes affichant les niveaux sous les normales. Enfin, de fortes incertitudes concernant ces prédictions subsistent en début de période de recharge.

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