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65 % des nappes sont en dessous de leur niveau normal

Le mois d’octobre correspond au début du rechargement hivernal des nappes et représente une période de transition entre la phase de vidange et de recharge. (image d'illustration)

Selon le BRGM, la situation des eaux souterraines demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays avec 65 % des niveaux des nappes sous les normales mensuelles au 1er novembre 2023. Le niveau reste néanmoins supérieur à l’année dernière.

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« Le niveau des nappes en octobre 2023 est plus favorable qu’en 2022 avec 65 % des niveaux sous les normales mensuelles, contre 75 % l’année dernière », révèle le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) lors d’une conférence de presse ce jeudi 16 novembre 2023.

En octobre 2023, 65 % des niveaux des nappes sont sous les normales, soit 10 % de moins par rapport à l'année dernière, à la même période. (©  BRGM)

Le mois d’octobre correspond au début du rechargement hivernal des nappes et représente une période de transition entre la phase de vidange et de recharge. L’état des réserves d’eau a très peu évolué depuis le mois de septembre puisque l’impact notable des pluies infiltrées n’est pas encore observé et la situation reste encore sensible. « Le mois de septembre a été relativement chaud et secs, les orages ont été intenses et violents. Cela a favorisé le ruissellement des eaux plutôt que leurs infiltrations », précise le BRGM.

Rechargement au 1er novembre 2023

Au 1er novembre 2023, la recharge des nappes phréatiques a débuté pour la majorité des nappes réactives et les tendances dépendront majoritairement des cumuls pluviométriques. « Cette recharge est toujours retardée sur le Languedoc et le Roussillon, selon le cumul de pluies sur les bassins de l'amont et en lien de la nappe avec les cours d’eau », ajoute le bureau de recherches.

Les recharges des nappes mixtes sont en cours de démarrage et les tendances sont contrastées. Elle est amorcée pour celles situées au nord (Pas-de-Calais, Lorraine et Alsace) et dans le Sud-Ouest. Enfin, la recharge des nappes du Centre (Limagne et volcans) et du Sud-Est n’a pas commencé.

Les nappes inertielles débutent également leurs démarrages. Celles du Bassins parisien ont une recharge hétérogène qui correspond à une période de transition. Le bureau a constaté davantage de pluies sur les nappes du couloir Rhône-Saône dont la recharge est en cours.

Prévisions et anticipation en 2024

Selon le BRGM, le début de la recharge est « très optimiste ». Concernant les nappes réactives, leurs niveaux dépendront de la recharge hivernale de 2023-2024, soit du cumul des pluies et des pluies de printemps. « Sur ce type de nappe, la vidange peut reprendre dès qu’il y a des déficits pluviométriques. Il faudra plusieurs pics de recharges qui ont lieu le plus tard possible. Il y a aura de probable difficulté à reconstituer les réserves sur les secteurs dont les niveaux sont très bas », insiste le BRGM.

Le niveau des nappes inertielles sera déterminé par les recharges hivernales précédentes et la recharge de 2023-2024. « Il pourra y avoir des tensions en 2024 sur les nappes en déficit en 2023, sauf si la recharge de 2023-2024 est très excédentaire », concluent les chercheurs.

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