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Le Modef dénonce un PLOA « vide de son contenu »

Le Modef s'inquiète de l'absence de la question des prix dans le PLOA. (De gauche à droite, Sophie Bezeau, Raymond Girardi et Pierre Thomas)

Le Modef a dénoncé le manque d’ambition du projet de loi d’orientation et d’avenir agricole sur le revenu et l’installation.

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« Colère et frustration. » Pour le Modef, en conférence de presse ce lundi 6 mai, les sentiments négatifs ne manquent pas à l’évocation du projet de loi d’orientation et d’avenir agricoles (PLOA), validé en commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale ce samedi.

« Il n’y a pas l’ombre de l’attente majeure de tous les agriculteurs de ce pays, assure Raymond Girardi, vice-président du syndicat minoritaire, Rien sur la question du revenu et des prix. » Malgré la prise de parole présidentielle sur les prix planchers, la revendication du Modef n'a pas trouvé place dans le projet de loi.

Le vice-président espérait également des mesures sur l’encadrement des marges avec les industriels et la grande distribution « qui permet de protéger les agriculteurs et les consommateurs ».

Alors que ces sujets sont régis par les lois Egalim, Raymond Girardi déclare « ne rien attendre » de la quatrième loi Egalim en préparation dans la mesure où « les trois premières ont fait démonstration de leur inefficacité ». D’où l’intérêt, pour le syndicat, d’intégrer la question du revenu au PLOA.

Le syndicat déplore l’absence de la question de l’installation, du revenu et des accords de libre-échange. Les importations viennent « concurrencer déloyalement les productions nationales », soutient le vice-président.

Crainte sur les GFAI

Si ces questions sont absentes, le syndicat fustige en revanche la présence des groupements fonciers agricoles d’investissement (GFAI). Ces groupements devraient permettre, d’après le gouvernement, d’encourager l’installation en finançant l’achat de terrain via des investisseurs publics ou privés.

Pour l’instant retoqués par les députés en commission, les GFAI risquent de provoquer la « financiarisation du monde agricole » et provoquer « l’explosion du prix du foncier ». Or, « le foncier pour l’agriculteur, c’est sacré car c’est son outil de travail », défend Raymond Girardi face à une « volonté de déposséder les paysans du foncier ».

Dans ce cadre, le Modef promet de « faire pression sur les différents groupes parlementaires pour mettre du contenu dans cette loi », avance le président du syndicat. Le texte commencera à être discuté en plenière le 14 mai.

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