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Pragmatismeavant tout Pragmatismeavant tout

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Un ministre à l’écoute et sensible aux préoccupations des agriculteurs. C’est le sentiment qui ressort des premières rencontres entre les syndicats agricoles et Jacques Mézard. Celui-ci déclare d’ailleurs être homme de terrain et pas de médias. Tant mieux ! Car dans la situation difficile actuelle de nombreux secteurs de production, les agriculteurs ont besoin de solutions à leurs problèmes du quotidien et non de discours leur répétant que l’agroécologie ou la contractualisation sont la solution, ou bien encore qu’on leur invente des concepts, voire des usines à gaz. On verra si le nouveau ministre obtient rapidement des résultats. Un premier test sera celui du paiement des aides Pac, puisque Jacques Mézard veut en faire sa priorité. Réussira-t-il à mettre son administration en marche et faire mieux que son prédécesseur ?

Les attentes en matière de simplification des normes sont également fortes, un texte sur le sujet étant prévu pour juin. Son contenu sera scruté. Des échanges ont déjà eu lieu sur le sujet du stockage de l’eau, pour lequel la chape administrative se fait largement sentir. Et le « droit à l’erreur », qui devrait être instauré par ce texte, parle bien à des agriculteurs concernés par la surcharge déclarative et les contrôles.

Reste que le nouveau ministre devra faire preuve de doigté et de savoir-faire pour que l’on progresse réellement sur le partage de la valeur ajoutée au sein des filières dans le cadre des États généraux de l’alimentation, menés sous son égide. Le gouvernement trouvera-t-il la clé pour amener ou contraindre distributeurs et industriels à de meilleures intentions ? En tout cas, le plan de 5 milliards d’euros pour la modernisation des exploitations est une bonne initiative, mais le ministre devra parvenir à une juste répartition entre les productions concernées.

Pour que Jacques Mézard puisse mettre en œuvre ces projets, il faudra qu’Emmanuel Macron obtienne la majorité à l’issue des législatives. Mais, quel que soit le ministre en place, le pragmatisme devra rester de mise.

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