« Nos tonnes d’épandage ont une seconde vie grâce aux rampes Schleppfix »
Pour se conformer facilement aux normes d’épandage, la Cuma du Mont a équipé ses tonnes à lisier de rampes Schleppfix, dépourvues de broyeur répartiteur.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Sortir de la buse à palette sans les contraintes techniques et économiques d’une rampe pendillards ou à patin, c’est ce qui a poussé la Cuma du Mont dans l’achat de deux rampes d’épandage de la marque Schleppfix. Pour son président, Sébastien Duperret, « ce système collait bien avec notre cahier des charges. Elle peut passer un lisier épais et non broyé, tout en étant dépourvue de broyeur répartiteur. Ces rampes restent ainsi légères et simples à utiliser. »
Basée à Vers (Haute-Savoie), cette Cuma compte 16 adhérents, pour un rayon d’action de quinze kilomètres allant jusqu’en Suisse. « Au début de 2024, une norme interdisant l’épandage du lisier avec une buse à palette en zone vulnérable est apparue. C’était la solution utilisée jusqu’ici par la Cuma. Plusieurs adhérents étant concernés, nous avons dû nous mettre aux normes », indique Sébastien.
Simple et accessible
« Nous avons étudié l’achat d’une tonne neuve, équipée d’une rampe à pendillards. Mais face au devis avoisinant les 140 000 €, nous nous sommes donnés un temps de réflexion. C’est finalement sur un salon en Suisse que nous avons découvert la solution Schleppfix. Ces rampes à la conception inhabituelle ont l’avantage d’apporter le produit au sol, presque sans tuyaux. Elles peuvent ainsi épandre un lisier épais, tout en étant dépourvues de broyeur répartiteur. Elles sont plutôt légères et simples à mettre en place comme à utiliser. Après être allés voir un utilisateur, nous avons franchi le pas en achetant deux rampes SFA 9 Schleppfix de 9 m de largeur, pour un coût de 37 000 € chacune, installation comprise », détaille l’éleveur.
Arrivées en novembre 2024, ces rampes ont été installées part la concession sur les deux tonnes de la Cuma. Ces machines, une de 12 000 litres et une de 16 000 litres, possédaient déjà une fixation pour un outil d’épandage, ce qui a facilité les choses. La concession n’a eu qu’à installer une ligne hydraulique, destinée au repliage des rampes, et à fabriquer un support pour recevoir les rampes en position repliées. Elle a également ajouté des tirants supplémentaires, pour soutenir la rampe. Enfin, elle a réglé les rampes selon un angle précis.
Ni bourrage, ni broyage
Affichant 780 kg à vide, la rampe Schleppfix de 9 mètres est composée de deux modules indépendants de 4,5 mètres de largeur. Chacun est monté sur un châssis pendulaire, soutenu par un vérin, en position flottante au travail. Le tout assure bon un suivi du sol. Chaque module est composé d’un caisson de forme triangulaire, dont la base est la largeur de travail.
Le produit à épandre arrive au sommet du caisson et va s’écouler sur une assiette de distribution. Cette dernière répartie le produit, qui descend par gravité le long des parois striées du caisson. Au sol, des socs déposent le liser dans les sillons qu’ils ont créés. Ces socs sont montés par paires sur des charnières, pour suivre au mieux le terrain. Chaque module comprend 30 socs, soit 60 au total sur les machines de la Cuma.
De par sa conception, la rampe n’a pas besoin que le lisier soit broyé au préalable. En effet, les tuyaux qui alimentent les modules possèdent un gros diamètre. « Depuis que le système est arrivé, il n’y a eu qu’un bourrage. C’était un bout de bois coincé à la jonction entre le tuyau et l’assiette de distribution. Je n’ai eu qu’à ouvrir le support de tuyaux pour le retirer. Si jamais un corps étranger parvient à franchir le répartiteur et arrive au soc, il reste simple à retirer en soulevant la bâche qui recouvre les socs. »
Cette simplicité du système de distribution a tout de même une limite qui apparaît dans les forts dévers. « Il peut y avoir un sous-dosage sur les 50 premiers centimètres placés vers le haut et un surdosage sur les socs placés vers le bas. Cela s’applique sur chaque module », concède Sébastien.
Dans une utilisation en Cuma, les rampes Schleppfix ont aussi l’avantage d’être simples à utiliser. « Elles ne nécessitent qu’un seul distributeur hydraulique à double effet, qui pilote le repliage des modules. Le chauffeur n’a qu’à déplier les rampes pour épandre dans les parcelles. »
Travailler facilement et partout
Les rampes Schleppfix sont venues remplacer des rampes tri-buses qui épandaient sur une largeur allant de 12 à 15 mètres en fonction de la fluidité du lisier. « Avec ces nouvelles rampes, nous avons un débit de chantier deux fois moins élevé qu’avec les buses, pour appliquer la même quantité à l’hectare. Cela n’est pas vraiment une contrainte car maintenant, nous pouvons travailler même quand il y a du vent. »
Les tonnes dotées des rampes Schleppfix ont déjà effectué environ 150 hectares. Elles sont amenées à tourner toute l’année, sauf en période de gel ou aux périodes humides. « Nous avons prévu de nous en servir sur nos prairies, nos céréales et sur nos couverts », conclut le président de la Cuma, qui semble pleinement convaincu de l’investissement.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :