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« Je broie des céréales et de la paille avec une seule machine »

Jean-Luc Cousin (en haut) et les associés du Gaec des Bohons ( Maxime Savary, Jérémy et Sébastien Ferey) sont tous satisfait de la qualité de travail du broyeur.

L’ETA Cousin basée dans la Manche s’est dotée en 2025 d’un broyeur calibreur C120 Teagle afin d’offrir un nouveau service à ses clients.

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Un outil qui tourne toute l’année, peu importe la météo, c’est le choix qu’a fait Jean-Luc Cousin en investissant dans un broyeur calibreur C120 de marque Teagle. L’ETA Cousin basée à Vesly dans la Manche (50) emploie 3 salariés. Elle est amenée à faire tous types de prestation dans le domaine agricole sur un rayon de 50 km autour du siège. Lorsque sa presse à haute densité a brûlé, Jean-Marc a décidé de ne pas la renouveler. À la place, il a opté pour un outil capable de tourner toute l’année, un broyeur calibreur de paille, de foin et de céréales. L’outil est arrivé début 2025. « Dès l’arrivée du broyeur, j’ai fait ajouter un compteur d’heures sur la prise de force afin de suivre précisément le temps de broyage et derrière, de facturer plus simplement. J’ai déjà effectué une quarantaine d’heures avec cet outil que ça soit pour broyer du maïs grain ou comme aujourd’hui sur le Gaec des Bohons, de la paille » indique l’entrepreneur.

Le broyage de paille engendre énormément de poussière. Jean-Luc s'éloigne donc du tracteur lors du travail. (© P. Denis)

Minimum 250 chevaux

Jean-Luc entraîne le broyeur avec un tracteur John Deere 7R 310. Selon lui, c’est le bon compromis, car le broyeur exige une puissance minimale de 250 ch et maximale de 350 ch. « La première chose que je fais quand j’arrive sur la ferme, c’est de placer le broyeur à l’endroit où l’agriculteur veut faire son tas de matière broyée. Il peut également me demander que la matière soit envoyée dans une benne. C’est possible, car l’outil est doté d’un convoyeur dépliable et repliable hydrauliquement. Ce dernier est équipé d’un tapis qui peut transporter la matière calibrée jusqu’à 4,5 m de hauteur. »

Le tapis a une double fonctions, soit vider au sol et faire un tas, soit vider dans une remorque. (© P. Denis)

Une trémie rotative

En plus d’avoir une forme évasée, la trémie de chargement, tourne à une vitesse régulière. C’est cette rotation qui régule la quantité envoyée, par exemple le rotor de broyage. La personne au volant du chargeur se contente d’alimenter en continu, c’est le broyeur qui va gérer le reste. Le rotor muni de 56 marteaux tourne à 2 200 tr/min. Il est entraîné par la prise de force du tracteur, à 1000 tr/min.

Le boîtier sert entre autres à changer le sens de rotation et à régler la sensibilité de la baisse de régime par rapport à la rotation de la trémie. (© P. Denis)

C’est d’ailleurs le tracteur qui peine lorsque la machine a du mal à broyer la matière. Une sécurité existe tout de même, qui se déclenche en fonction d’un palier sélectionné sur le boîtier installé en cabine. En effet, si le rotor ralentit, la trémie cesse de tourner le temps que le rotor retrouve sa vitesse de travail. Dans ces cas, une Led rouge installée sur un mât vient avertir le chauffeur que le bol est arrêté le temps que l’outil et le tracteur remontent dans les tours.

C'est la rotation de la trémie qui alimente le rotor. (© P. Denis)

« Il ne faut pas trop charger le bol, c’est à l’opérateur du chargeur de gérer l’approvisionnement de manière à ne pas trop charger le bol sinon la matière ne va pas descendre. J’ai par ailleurs remarqué que la paille pressée sous forme de balles carrée a moins de mal à passer, car elle se démêle plus facilement. La qualité des produits qui vont être broyés est déterminante pour choisir la taille des grilles qui vont être installées. Par exemple, si la paille n’est pas suffisamment sèche, elle aura du mal à passer dans des grilles de petits calibres. Il en est de même pour les céréales. Mais j’essaye tout de même de me rapprocher le plus possible de la demande de mes clients » explique Jean-Luc.

Les grilles sont installées sur un système de glissières afin d'être plus facilement changées. (© P. Denis)

Choisir les bonnes grilles

La taille de la matière broyée dépend entièrement des grilles qui sont installées dans le broyeur. Celles-ci vont agir comme un tamis. Elles retiennent la matière jusqu’à ce qu’elle fasse la taille de la plage des grilles. « Comme je suis déjà venu chez l’éleveur d’aujourd’hui, je sais que sa paille est de bonne qualité donc je vais installer la grille de 8 mm d’un côté et celle de 10 mm de l’autre. Je suis alors certains que la taille des brins de paille broyés n’excédera pas les 10 mm. » Il est nécessaire de lui donner une plage de travail, car toute la matière ne peut passer à 8 mm ou alors au prix d’un débit de chantier considérablement réduit. « Dans cette configuration et avec la qualité de paille qui passe par le broyeur, le débit de chantier est de 5 à 6 tonnes de matière broyée par heure » affirme l’entrepreneur.

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