Les mélangeuses automotrices pionnières de l’électrification
Les constructeurs de mélangeuses automotrices développent des versions animées par l’électricité, à l’instar des robots d’alimentation.
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Le machinisme agricole n’échappe pas à la tendance générale qui consiste à substituer des solutions électriques aux moteurs thermiques. Avec la manutention, l’alimentation est l’astreinte qui s’adapte le mieux à l’électrification. Tout d’abord, la mélangeuse évolue sur l’exploitation, ce qui réduit la contrainte liée à l’autonomie et à la logistique de la recharge.
Ensuite, la mélangeuse électrifiée supprime les nuisances liées aux gaz d’échappement et réduit fortement le volume sonore lors de la distribution. Ces pollutions sont particulièrement marquées avec les mélangeuses traînées, généralement attelées à des tracteurs anciens mais les automotrices ne sont pas exemptes de ces problèmes liés au moteur thermique.
Alimenter les roues et les vis
L’électrification du mélange et de la distribution de la ration n’est pas une idée révolutionnaire puisqu’elle est déjà employée sur toutes les solutions d’alimentation robotisées. Du côté des mélangeuses automotrices, l’offre s’étoffe doucement. Siloking fait figure de chef de file avec son eTruck, une machine déclinée de 12 à 20 m³. L’entraînement électrique alimente aussi bien les roues pour la circulation que la rotation des vis pour le mélange.
Selon Siloking, 15 kW sont utilisés pour les roues et 18 kW pour les vis avec des vitesses de rotation de 17, 33 ou 50 tr/min. Le moteur électrique utilise une batterie au lithium, couplé avec des oxydes de fer. Ce mélange diminue fortement le risque d’incendie concernant la batterie, une technologie beaucoup plus sécuritaire, surtout dans un environnement avec du fourrage ou de la paille.
Une réserve d’électricité
Son compatriote allemand Strautmann développe aussi sa gamme alternative avec un prototype de mélangeuse automotrice à entraînement électrique. Cet entraînement peut être décliné sur les mélangeuses Sherpa et Primus 500. Les deux modèles sont équipés de série d’une vis mélangeuse verticale et proposeront un volume de mélange de 11 à 15 m³. Le système d’entraînement repose sur une batterie modulaire à haute tension refroidie par liquide.
Trois des quatre moteurs électriques alimentent les organes les plus consommateurs comme l’entraînement du système de mélange, la transmission et la fraise. Les consommateurs auxiliaires, dont la direction et la distribution, disposent d’une alimentation électro-hydraulique.
Une seule charge de batterie permet de charger, mélanger et distribuer jusqu’à 16 tonnes de ration totale mélangée, soit trois ou quatre mélanges pour un troupeau de 300 laitières. La recharge bidirectionnelle permet d’utiliser la batterie comme réservoir d’énergie pour utiliser le courant stocké le soir ou la nuit afin d’alimenter les robots de traite ou les systèmes de refroidissement du lait en cas de panne de courant.
Si les seules solutions opérationnelles sont pour le moment des automotrices, plusieurs constructeurs dont Keenan ont déjà dévoilé des modèles traînés électriques. Reste maintenant à trouver le tracteur capable d’entraîner une telle machine.
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