Des catalogues d’options pléthoriques pour les mélangeuses
De la fonction de paillage au désilage en passant par la découpe des balles, il est possible d’adapter chaque mélangeuse à des besoins très spécifiques.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Parce qu’il n’y a pas deux rations ni deux stabulations qui se ressemblent, les constructeurs proposent un catalogue d'options très étoffé. Sur les mélangeuses traînées standards, la distribution de la ration s’effectue d’un seul côté de la machine, habituellement le droit. Néanmoins, tous les constructeurs proposent une distribution des deux côtés en option, ce qui peut réduire les manœuvres fastidieuses dans les bâtiments.
La sortie peut être directe, à l’avant comme à l’arrière. Dans ce cas, une trappe à guillotine est installée sur le côté de la cuve et la vidange s’effectue avec les tours de vis. Si la position frontale offre une meilleure visibilité depuis la cabine, elle ne permet pas de servir les derniers cornadis dans les bâtiments à sens unique.
Pour éviter de pousser la ration à la main sur les derniers mètres du couloir d’alimentation, il est possible d’opter pour la distribution à l’arrière de la cuve. Dans les deux cas, la sortie directe ne permet pas de vider dans les auges, en particulier dans les bâtiments de petits ruminants.
Dans ce cas, il est possible de prendre l’option convoyeur, à l’avant ou à l’arrière de la machine. La vis principale pousse alors le mélange sur un tapis de distribution latéral qui le convoie jusqu’à l’auge. Pour les petits ruminants, ce tapis peut être rehaussé hydrauliquement afin d'atteindre les auges hautes.
De la polyvalence avec le paillage
Dans les aires et logettes paillées, la confection de la litière est une astreinte qui arrive en complément de la traite et de l’alimentation. Afin de limiter les investissements et de mobiliser un tracteur en moins, il est possible d’opter pour l’option pailleuse sur une grande partie des bols mélangeurs.
À cet effet, une turbine est installée à l’avant ou à l’arrière de la machine. La paille est projetée par une goulotte qui, dans certains cas, peut aussi servir pour distribuer la ration. Comme pour la vis de mélange, la turbine peut bénéficier d’un boîtier bi-vitesse afin de pailler les logettes avec un faible régime ou l’aire paillée à grande vitesse.
Le transfert de la paille depuis la cuve vers la turbine est géré différemment selon les constructeurs. Certaines trappes, en particulier celles de forme rectangulaire, ont tendance à provoquer des refoulements. De son côté, Kuhn annonce un débit de paillage semblable à celui de ses pailleuses solos.
Découper les fibres
Le plus grand défaut des mélangeuses à pales est l’impossibilité de traiter des balles entières. Pour pallier ce problème, Keenan propose une adaptation à installer sur la machine. Ce kit est composé de doigts dits « french » (français) et d’une dizaine couteaux supplémentaires installés dans la cuve, au niveau de la porte guillotine. Les doigts sont montés sur le rebord de la machine.
La fibre est amenée à plat et coupée perpendiculairement aux brins. Les doigts empêchent la remontée de la balle et l’obligent à suivre le mouvement des pales. De son côté, Lucas G a opté pour un rotor de coupe sur sa mélangeuse à pales Qualimix. Ce rotor embarque 82 sections en version de 15 m³ et 112 sections en 20 m³. La balle est disposée directement sur ce rotor qui tourne à 80 tr/min. Une fois coupée, la matière tombe dans l’espace des pales.
Désiler avec la mélangeuse
Sur les mélangeuses traînées, l’ensilage doit être apporté au godet, directement dans la cuve. Toutefois, BVL et Trioliet proposent une solution alternative avec une large porte de désilage en lieu et place de l’arrière de la cuve.
Cette porte hydraulique reprend le principe du désilage de bloc avec des lames munies de couteaux mobiles. L’ensilage est donc chargé directement dans la cuve, en reculant dans le silo.
Circuler à grande vitesse
Mélangeuses traînées et automotrices relèvent respectivement de la réglementation sur les matériels attelés et les Maga (machines agricoles automotrices). Dans les deux cas, elles sont limitées à 25 km/h sur la route et leurs châssis et dispositifs de freinage sont dimensionnés en ce sens.
Des modèles homologués à 40 km/h arrivent sur le marché. Toutefois, comme le freinage, les essieux et le châssis doivent être adaptés à cette circulation à grande vitesse, il y a un surcoût important. Il convient donc d’étudier le gain potentiel avec ses 15 km/h supplémentaires car la minute économisée peut coûter très cher.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :