Les robots d'alimentation suspendus, pionniers de l’automatisation
Peu communs en France, les robots d’alimentation suspendus sont plus complexes à installer que les terrestres, mais offrent d’autres avantages.
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Le plus gros de l’infrastructure d’un robot d’alimentation n’est pas le robot en lui-même, mais plutôt sa cuisine. Cependant, il ne faut pas oublier l’architecture de la ferme, qui peut poser un problème et empêcher l’installation d’un robot au sol, ou la complexifier grandement.
Pour cela, quelques constructeurs de robot d’alimentation proposent des engins se déplaçant au plafond. Beaucoup de constructeurs ont proposé par le passé ce type de machines, surtout lors de leur arrivée dans le domaine, comme DeLaval et Kuhn. Ces derniers ont décidé de changer de stratégie, passant respectivement au robot au sol ou au bol automoteur autonome. Aujourd’hui, seuls deux constructeurs continuent de proposer ces types de machines : Trioliet et Rovibec.
Une machine sous les rails
Les robots suspendus se déplacent sur des rails, fixés sur la charpente du bâtiment. Contrairement aux robots terrestres, ces machines ne peuvent pas traverser la cour de la ferme, et doivent évoluer dans un même bâtiment. Ils nécessitent généralement une infrastructure solide et volumineuse pour tenir le rail à plus de deux mètres de hauteur, et cela sans gêner les autres tâches dans l’exploitation.
En fonction de l’âge et de la conception du bâtiment, un renfort de la charpente est nécessaire afin de pouvoir supporter le poids de la machine, auquel il faut ajouter un volume de ration pouvant aller jusque 3 m³.
Malgré ces contraintes, des avantages se dégagent par rapport à leurs homologues à roues. Déjà, ils ne rencontrent pas de soucis de le système de guidage puisque les rails s’occupent du circuit. Un rail secondaire alimente la machine en électricité. De cette façon, pas besoin de batterie, et pas de rechargement, ce qui peut en théorie permettre aux robots de travailler 24h/24.
Toujours plus haut
Le gros avantage de ces machines réside dans la possibilité d’utiliser un système de treuils, et donc un déplacement jusqu’à plusieurs mètres de hauteur. Un argument de poids qui peut coller parfaitement à des infrastructures déjà existantes, où le bâtiment laitier peut être placé au centre de la ferme et complexifie les extensions. Une telle solution peut aussi convenir à des fermes s’étalant sur plusieurs niveaux, comme dans les zones de montagne, où des robots terrestres pourraient avoir du mal à se déplacer.
L’autre avantage d’un déplacement en hauteur est le franchissement d’obstacles. Suspendus, les robots peuvent traverser les étables au-dessus du troupeau et des barrières. Cette solution éprouvée mais coûteuse optimise le volume du bâtiment, en profitant d’une hauteur jusque-là inutilisée.
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