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Les robots circulent dans le couloir d'alimentation

Le Vector de Lely utilise des plaques métalliques fixées sur le sol pour se repérer.

Alternative récente aux robots suspendus, les robots au sol prennent la place des mélangeuses classiques pour amener la ration à l'auge.

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Les robots alimentations ont vu leur popularité augmentée au cours de ces dernières années, et cela pour plusieurs raisons. Les éleveurs plébiscitent en premier lieu l'allègement de l'astreinte mais il ne faut pas négliger l'avantage zootechnique de la précision de la ration et de la fraîcheur du fourrage distribué tout au long de la journée. Avec le nombre de constructeurs spécialisé dans l’élevage, différents points de vue se font face, apportant une diversité sur le marché.

Trouver son chemin

Le guidage peut s’effectuer de différentes façons. Dans tous les cas, les machines suivent un circuit défini, précis et fixe. L’une des solutions les plus utilisées est le filoguidage, que l’on peut retrouver chez DeLaval ou Lucas G. Invisible en surface, la machine se repère avec un câble à quelques centimètres dans le béton. L’avantage est sa discrétion qui laisse une surface lisse, et permet donc un nettoyage rapide du sol.

L'OptiWagon de DeLaval peut décharger la ration dans les auges grâce à un tapis latéral extensible. (©  DeLaval)

Pour le Vector de Lely, ce sont des plaques métalliques fixées au sol qui dirigent le robot dans la ferme. Arrivé sur la table d’alimentation, un système d’ultrasons gère la distance avec les cornadis, pour un déversement uniforme.

Que ce soir en filoguidage ou avec des plaques métalliques, ces deux types de robots utilisent une batterie. Cependant, une dernière solution se passe de batteries en étant branché en continu sur secteur. Le Triomatic WP 2 300 de Trioliet et le Rover de Rovibec utilisent cette solution.

Le Rover de Rovibec se déplace en suivant un guide aérien, qui fournit l'électricité au robot en continu. (©  Rovibec)

Ces deux robots d'alimentation roulent sur le sol et se dirigent avec un rail suspendu pouvant aller jusque 4 mètres de hauteur. Si cela peut permettre un passage de véhicule sous le rail, cette solution est principalement pensée pour une installation dans un bâtiment, sans utiliser un robot aérien qui nécessiterait un renfort de la charpente.

Trioliet possède plusieurs robots, donc le WP 2 300 qui se dirige avec un guide aérien pouvant se situer jusque 4 mètres de hauteur. (©  Trioliet)

Préparer la ration

Après le mode de déplacement et l’alimentation électrique, l’une des clés de choix incontournable est le mélange de la ration puis le déchargement à l’auge.

Le mélange n'est pas proposé sur tous les robots. En effet, certains de ces automates sont de simples distributeurs, et non des mélangeurs distributeurs. C’est le cas des robots de Jeantil, Lucas G et DeLaval, accompagnés de cuisines avec un bol fixe, qui se charge du mélange.

Jeantil propose un robot distributeur, accompagné d'un bol fixe mélangeant la ration avant la distribution. (©  Jeantil)

Lorsque le mélange est prêt, un élévateur place la ration dans le robot, qui va s’occuper du déchargement par la suite. Si ces robots demandent une cuisine différente et plus volumineuse, leur avantage est qu’ils peuvent distribuer en parallèle de la préparation de la ration suivante, et ainsi travailler plus vite.

Pour les autres robots, qui doivent aller chercher les aliments puis les mélanger, la gestion du temps est différente. Généralement, le robot charge les aliments, puis les mélange sur une station dédiée avec une ou deux vis verticales. Cette station va aussi charger la batterie du robot, voire actionner le mélange avec un branchement en direct sur le secteur. Le Shuttle Eco de BouMatic utilise cette stratégie. Même si dans son cas, ce sont les aliments qui viennent à lui, le mélange s’effectue à l’arrêt.

Distribution par tapis

Une fois dans le couloir d’alimentation, les robots travaillent tous de la même manière. La distribution peut s’effectuer des deux côtés, grâce à un tapis transversal qui dépose la ration à gauche ou à droite du robot. En revanche, pour placer la ration au plus proche des animaux, chaque constructeur y va de sa petite subtilité.

Si le Jeantil Automatic Feeding possède des bandes en caoutchouc pour que la ration glisse vers les bêtes, BouMatic a fait le choix de déposer la ration légèrement devant lui afin de profiter de son système de repousse fourrage. Tout de même, il faut noter que cette solution n’est utilisable uniquement sur des tables d’alimentation, et impossible pour les auges. Pour cette configuration particulière, les robots de Lucas G et DeLaval peuvent déplier leur tapis d'allonger sa portée et ainsi verser dans l’auge.

Dans tous les cas, chaque robot dispose d’un repousse fourrage. Quand Rovibec utilise une pointe en caoutchouc, Lely reprend le principe de son repousse-fourrage Juno avec un rond en caoutchouc. Le Dairy Feed de GEA repousse aussi les refus, et en profite pour les analyser. Il fait de même avec les aliments entrant lors du mélange. Ces données peuvent par la suite être utilisée par l’éleveur pour améliorer la ration.

Le robot GEA analyse tous les aliments, ainsi que les refus pour améliorer le mélange. (©  GEA)

Enfin, une petite subtilité se cache dans les robots distributeurs de Lucas G, DeLaval et Jeantil. Ces trois robots se veulent polyvalents, c’est pourquoi une possibilité de paillage est disponible. Une solution très pratique dans les élevages caprins, avec des cornadis bas et des étables moins longues.

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