Login

Les automotrices gagnent du terrain

La fraise permet de charger tous les composants de la ration, y compris les plus fibreux.

Plus confortables à utiliser, les mélangeuses automotrices peuvent aussi se justifier financièrement, grâce à un coût d’utilisation compétitif.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Venues d’Italie à la fin des années 1990, les mélangeuses automotrices faisaient alors figure d’Ovni. Elles sont désormais bien intégrées dans les élevages et proposées par la majorité des constructeurs, qui déclinent souvent la technologie de leur bol traîné en version automotrice. Selon Axema, le syndicat des constructeurs, le marché français se situe autour de 150 machines par an.

Contrairement à une idée bien ancrée, plus des deux tiers de ces machines sont achetées par des exploitations. L’utilisation en Cuma ou ETA des débuts n’est donc plus majoritaire, notamment parce que ce mode de fonctionnement demande une logistique bien huilée mais aussi sollicite très fortement la mécanique avec les nombreux déplacements sur route.

La motivation principale pour l’achat d’une mélangeuse automotrice est le gain de temps, le confort de travail mais aussi le coût de fonctionnement. En effet, en prenant en compte le tracteur attelé à la mélangeuse traînée et l’engin de manutention qui charge le bol, l’automotrice présente un coût plus avantageux à partir de mélanges par jour. Reste son prix d’achat, qui dépasse les 100 000 euros et peut donc être prohibitif pour de nombreux éleveurs.

Le poids par essieu

Emplacement du moteur, quatre roues motrices, angle de braquage : chaque constructeur défend ses arguments. La hauteur et le rayon de braquage sont toutefois des critères décisifs dans le choix, en particulier avec des bâtiments anciens ou difficiles d’accès.

Si la machine est amenée à évoluer sur une surface non bétonnée, ou sur de vieux bétons, le poids par essieu avec la cuve chargée devient aussi un paramètre fondamental. La seule information du poids total de la machine est insuffisante puisque la conception même de la machine influence la répartition des masses lors du remplissage de la cuve.

L’autre critère de choix est la conception du dispositif de désilage. À de rares exceptions près, tous les constructeurs utilisent une fraise, un rouleau cylindrique garni de couteaux. Si la ration comporte des fibres longues ou de l’enrubanné, la puissance de cette dernière est rapidement limitante. Le réglage précis du régime de la fraise est indispensable pour maintenir un front de silo net et limiter le défibrage. En effet, plus le fourrage passe de temps dans la fraise, plus il risque d’être endommagé.

BVL et Trioliet se distinguent des systèmes à fraise. Le premier remplace les couteaux par seize segments garnis de dents. Selon le constructeur, ce système est moins sensible à l’usure et surtout à la casse, en particulier avec les fourrages humides. De son côté, Trioliet reprend le système du désilage de bloc en remplaçant la fraise par un dispositif de découpe à lames alternatives. Cette solution présente l'avantage de laisser un front de silo net et de ne pas défibrer.

Des petits volumes

Alors que la tendance est aux grands volumes et au passage de deux, trois vis sur les mélangeuses traînées, l’inverse s’observe sur les automotrices. Les modèles compacts de 12 à 14 m³ font leur apparition, avec l’objectif de séduire les éleveurs qui souhaitent un investissement individuel. C’est le cas de l’AutoSpire Compact 140 de Lucas, qui reprend les caractéristiques des plus grandes automotrices de la marque mais ne dépasse pas 2,6 m de hauteur.

L’AutoSpire Compact 140 de Lucas est équipée d’un bol de 12 m³ et d’une fraise de 2 m de largeur.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement