Des transmissions adaptées à toutes les rations
Les mélangeuses traînées intègrent des boîtes sophistiquées qui limitent les problèmes de démarrage et préservent la qualité de l’aliment.
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Le démarrage de la rotation des vis est l’étape de tous les dangers sur une mélangeuse. Avec une ration très dense, la mécanique souffre alors qu’avec un chargement plus léger, les vis tournent trop vite et peuvent défibrer la ration tout en provoquant une consommation de carburant inutile. L’objectif est donc de faire toujours tourner les vis au régime optimal, dès le démarrage.
Pour les constructeurs, cela passe par l’utilisation de boîtes de vitesses. La solution la plus courante est le modèle à deux rapports. Le premier est engagé pour le démarrage du mélange, afin de déplacer la ration en douceur autour des vis. Dès que ces dernières atteignent leur régime de croisière, le chauffeur peut engager manuellement le second rapport.
Changement automatique
Trioliet va plus loin avec les boîtiers réducteurs Shifttronic qui adaptent automatiquement la vitesse des vis en fonction du poids dans la mélangeuse. Selon les volumes de cuve, le Shifttronic propose deux ou trois vitesses.
Le changement de rapport se fait automatiquement sur la base du poids préprogrammé dans l’application Shifttronic. Cela évite toute surcharge du système d’entraînement de la mélangeuse et de l’arbre de prise de force du tracteur, et évite de faire tourner les vis à plein régime inutilement.
Arrivée de la variation continue
Certains constructeurs vont plus loin et adoptent la variation continue. C’est le cas de Tatoma avec l’Hydroshift. Le système est animé par la prise de force du tracteur. Il fonctionne avec une pompe et un moteur hydraulique à débit variable qui modulent la vitesse de rotation des vis de mélange de 0 à 60 tr/min. Cette solution permet d’adapter le mélange en fonction des aliments dans le bol et à la puissance disponible. Avec cette transmission, le couple nécessaire pour démarrer est lui aussi réduit.
De son côté, Kuhn a présenté la technologie CVT Intellimix sur ses mélangeuses à deux et trois vis verticales lors du Sima 2019. Ce dispositif utilise un train épicycloïdal couplé à un moteur hydraulique. La plage de vitesse de rotation des vis est de 12 à 57 tr/min.
Chez les deux constructeurs, il est possible de piloter la boîte en mode entièrement automatisé. Pour Tatoma, c’est le poids de la ration qui détermine la vitesse de rotation. Chez Kuhn, la vitesse de rotation idéale est calculée selon la charge exercée sur les vis et en fonction de la puissance du tracteur attelé. La vitesse de rotation des vis diminue par exemple lorsque le couple nécessaire est élevé et que la puissance maximale autorisée est atteinte.
D’autres constructeurs ont aussi adopté une variation continue ou une solution alternative. C’est le cas de Siloking avec sa gamme Trailed Line qui bénéficie d’un embrayage électrohydraulique pour les vis. Le chauffeur choisit d’allumer une seule des deux vis grâce à un simple bouton. Ainsi, la puissance demandée au tracteur au démarrage est diminuée de moitié. Un petit tracteur peut alors mettre en route la machine.
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