Manutention « Je suis passé de 800 litres de gasoil à 100 € d’électricité par an »
Franck et Véronique Houssais élèvent des porcs sur paille et des vaches laitières. Un valet de ferme électrique a remplacé le modèle thermique. Il est utilisé pour distribuer les aliments, pailler, curer et faire de la manutention.
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À Domalain, en Ille-et-Vilaine, le Gaec Les Gendronnières exploite 54 hectares en bio et élève des porcs et des vaches. Franck Houssais présente son valet de ferme électrique en précisant : « On ne fait plus démarrer le tracteur sur la ferme, il ne sert plus qu’aux champs. » Le valet de ferme effectue toutes les astreintes quotidiennes de l’élevage.
Pour la porcherie et les vaches laitières
Les Houssais ont investi dans un premier valet de ferme articulé il y a quinze ans « quand la porcherie est passée en bio, explique l’éleveur. Il a fallu passer en aire paillée et l’étable est basse, avec des recoins difficiles d’accès. Deux machines thermiques se sont succédé sur le Gaec, jusqu’à l’arrivée en janvier 2020 du 1160 eHoftrac, le modèle électrique proposé par Weidemann.
« On produit de l’électricité photovoltaïque sur la ferme, plus que l’on en consomme. C’est cohérent pour nous d’utiliser l’énergie électrique, qui a des avantages. » Ce qui marque le plus lorsque la machine est en fonctionnement, c’est son silence. Il n’y a pas besoin d’élever la voix pour échanger avec le chauffeur de l’engin.
Seuls les bruits du circuit hydraulique perdurent. « Ça sonne un peu comme Robocop », sourit Franck Houssais. Le fait de ne rejeter aucun gaz d’échappement au milieu de ses animaux est un autre aspect positif du valet pour Franck.
Une charge par semaine
La machine de 2,4 t a une charge de basculement de 1,5 t quand elle est droite et 1,15 t quand le châssis s’articule avec un angle de 50°. Elle est équipée de deux moteurs hydrauliques. Un de 6,5 kW pour la traction et un autre de 9 kW pour le système hydraulique de travail, qui peut atteindre un débit de 32 l/min. Le régime de ce dernier s’adapte automatiquement à la charge qui lui est demandée. La pédale ne sert donc qu’à l’avancement du véhicule.
Pour Franck, la capacité de travail de l’engin est largement suffisante. « Je peux prendre deux balles de paille en même temps, et lorsque je cure la litière des cochons, pourtant très dense, l’engin n’est pas à la peine. La batterie se décharge juste plus vite. » Son autonomie sur cette tâche est d’environ 3h30. Lorsqu’il paille et distribue les rations, l’aliment (fourrages et pellets), son autonomie est de plus de 4 heures.
Une recharge par semaine
« Il s’agit des heures de travail effectives. Il fait presque deux fois moins d’heures que les machines thermiques que l’on avait avant. Pourtant, je ne m’en sers pas moins, au contraire ! » La machine ne tourne plus à vide et se coupe automatiquement lorsque l’éleveur en descend. Il la recharge une fois par semaine, la charge dure 6 heures et s’interrompt automatiquement quand la batterie est pleine.
Franck a fait installer un petit compteur sur la prise de recharge de l’eHoftrac. En 7 mois, il a consommé 433 kWh, ce qui représente une facture électrique d’une cinquantaine d’euros. « Je me servais un peu moins des machines thermiques, qui étaient moins puissantes. La consommation représentait 800 litres de GNR par an, soit environ 600 €. » Le couple va ouvrir prochainement un gîte sur la ferme. Les vacanciers pourront faire la grasse matinée tranquillement, sans être réveillés par les bruits de moteur lors des travaux matinaux d’astreinte.
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