Ce que l’on sait du syndrome des basses richesses des betteraves
L’Institut technique de la betterave a publié une fiche sur le syndrome des basses richesses (SBR), une maladie ré-émergente en France.
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La progression du syndrome des basses richesses (SBR) de la betterave est suivie « attentivement » par l’Institut technique de la betterave (ITB). Le 18 juin 2024, il a publié une fiche bioagresseur consacrée à cette maladie. Après être apparue en France en 1991 en Bourgogne et Franche-Comté, la maladie n’avait plus été détectée dans l’Hexagone depuis 2007, mais l’a été « sur une surface très limitée en 2023, en Alsace », poussant l’ITB à réaliser « un travail de bibliographie et de recherche pour déterminer des moyens de lutte », explique l’institut.
Jusqu’à –4,5 points de sucre
Le SBR est causé par une bactérie (Candidatus Arsenophonus phytopathogenicus), transmise par les cicadelles. L’ITB précise qu’il se matérialise par « des feuilles dorées, qui restent dressées et des repousses de feuilles asymétriques et lancéolées » (qui se terminent en pointe), ainsi que des traces vasculaires sur la racine. Les symptômes apparaissent deux à quatre mois après l’infection des betteraves.
Ce syndrome entraîne en particulier « une perte de richesse pouvant aller jusqu’à 4,5 points » mais « peu d’impact sur le poids de la racine ». Lorsque des parcelles présentent des symptômes, l’institut conseille d’arracher les betteraves « au plus vite pour minimiser les pertes de richesse ».
Des moyens de lutte limités
« Aucun des insecticides testés, conventionnels ou de biocontrôle, ne semble protéger suffisamment les betteraves du SBR », indique l’ITB. D’autres moyens de lutte sont envisagés, tels que le labour profond et l’implantation d’une culture de printemps l’année suivante. Ces deux options semblent réduire la population de cicadelles émergentes. La mise en place de cultures associées à la betterave est une autre piste. Et certaines variétés réduisent l’impact sur la richesse.
Selon l’office suisse de la culture de la betterave sucrière, cette maladie s’étend de 15 à 20 km par an, relaye l’ITB. En Suisse, elle concerne maintenant près de la moitié des surfaces de betterave du pays. En Allemagne, les surfaces concernées sont passées de 10 000 ha en 2017 à près de 60 000 ha en 2023.
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