Maïs Vigilance verse et nécrose

Àcause de la météo contrastée, les maïs ont « patiné » cette année, indique Sylvie Nicolier, ingénieure chez Arvalis dans le Sud-Ouest, qui observe des peuplements irréguliers. « Ils n’aiment pas l’alternance du chaud et du froid. On a beaucoup d’eau par des orages, et du sec. » Même au cours d’une journée, le gradient de température peut se révéler important. Sans compter les bioagresseurs qui ajoutent aux difficultés de la culture. « Quelle que soit la région, les maïs ont été compliqués », ajoute-t-elle. Un constat confirmé en Poitou-Charentes et dans le sud de la Vendée, où de la verse précoce a été signalée. « C’est un phénomène qui a pris de l’ampleur cette année et qu’on voit en général plus tard », explique Jean-Louis Moynier, ingénieur chez Arvalis. Il évoque « un défaut d’enracinement lié à l’état physique des parcelles, et des conditions de ressuyage qui ont compliqué la préparation des sols ».

Soigner son diagnostic

Les difficultés d’implantation ont provoqué des tassements qui bloquent la circulation de l’eau et l’installation des racines. Des remontées de parcelles accidentées sont cependant rassurantes, avec des maïs coudés qui se sont ancrés ou relevés.

Des nécroses racinaires ont aussi été observées et restent à surveiller. Les maladies racinaires sont favorisées par le tassement et l’alternance des excès d’eau et de sécheresse. Rhizoctone, pithium… Des analyses sont en cours pour déterminer la souche éventuelle. Pour diagnostiquer les symptômes, Arvalis conseille de sortir les plantes à la bêche pour éviter d’abîmer les racines, et les laver.

Justine Papin