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Lancement d’un comité européen autour de la fièvre Q

Seulement 25 % des éleveurs européens connaissent la fièvre Q, qui touche pourtant directement la reproduction des ruminants (vêlages précoces, infertilité, avortements, etc.).

La fièvre Q circule en Europe, avec un manque de sensibilisation généralisé. Après la création d’un comité français en 2022, une initiative européenne voit le jour pour coordonner les efforts de connaissance et de prévention.

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« L’objectif est d’augmenter la sensibilisation à la fièvre Q et de partager au maximum les connaissances », introduit Raphaël Guatteo, vice-président du comité européen dédié à la maladie, et président du comité français, lors du lancement de la plateforme européenne le 14 mai 2025 à Nantes. Un site internet a été mis en ligne pour servir de support d’échange : il regroupe des articles scientifiques et des fiches de sensibilisation sur la maladie.

Diagnostic, contrôle, prévention… Cette initiative européenne part d’un constat alarmant : la fièvre Q, bien que transmissible à l’Homme, reste largement méconnue. Une enquête menée auprès de vétérinaires, d’éleveurs et de médecins révèle que très peu d’entre eux connaissent cette maladie.

Seul un quart des agriculteurs européens (1) en ont entendu parler, selon le coprésident du comité européen et professeur de bactériologie en école vétérinaire en Grèce, George Valiakos : « Parmi eux, la moitié a déjà rencontré des cas cliniques dans son troupeau, mais seulement un tiers a recours à la vaccination. »

Informer les vétérinaires

Les Pays-Bas — déjà touchés historiquement par une épidémie — et la France, « sont plus sensibilités par l’existence de la maladie, indique Raphael Guatteo. En France, nous espérons que le travail du comité national a contribué à cette prise de conscience. » Le diagnostic est sous-estimé chez les bovins, où les symptômes sont plus discrets que chez les petits ruminants. Chez ces derniers, la fièvre Q peut provoquer des avortements répétés.

Chez les bovins, des signes tels que l’infertilité, les vêlages prématurés ou la non-délivrance du placenta doivent alerter. « De gros efforts de prévention sont encore nécessaires auprès des vétérinaires européens, afin qu’ils soient plus alertes sur cette maladie », conclut Raphaël Guatteo.

(1) Enquêtées réalisées auprès de 905 agriculteurs, 600 vétérinaires et 360 docteurs, en Italie, Belgique, Allemagne, Pologne, France, Pays-Bas, Royaume-Uni et Espagne.

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