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La FNB réclame une « politique sanitaire préventive »

La FNB déplore la rupture de stock de vaccins FCO et MHE alors que « les animaux sont en bâtiments et les éleveurs sont prêts à vacciner ».

Lors d’une conférence, le 28 janvier 2025, l’association spécialisée de la FNSEA recommande un changement de stratégie politique : investir dans l’anticipation et la protection contre les maladies, plutôt que payer les pots cassés.

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« Nous ressentons une ambition de l’État de faire des économies plutôt que de soutenir les éleveurs, déplore le président de la Fédération Nationale Bovine (FNB), Patrick Bénézit, lors d'une conférence le 28 janvier 2025. Ce dernier craint que la répartition financière soit le seul sujet abordé aux assises du sanitaire animal, l’évènement organisé par le ministère de l’Agriculture ce jeudi 30 janvier, en présence de toutes les parties prenantes des filières d’élevage.

Rupture de stock des vaccins FCO et MHE

« Les animaux sont en bâtiment, c’est le moment pour vacciner, mais les éleveurs n’ont pas accès aux doses, dénonce par ailleurs le secrétaire général de l’association, Cédric Mandin. Il faut se protéger contre les maladies qu’on connaît, tout en sachant que d’autres variants sont aux portes de la France ». Or, lundi 27 janvier, le ministère annonçait une rupture des stocks de vaccins contre la FCO et la MHE.

Le sérotype 12 de la FCO a été repéré aux Pays-Bas (15/10/24)

Selon la FNB, la stratégie sanitaire doit être complètement repensée. « Nous voulons une politique qui anticipe, lance Patrick Bénézit. Actuellement, nous courrons après les vaccins, les indemnisations, etc. Ça coûte cher à tout le monde, à l’État comme aux éleveurs ». Un besoin de réponses se fait ressentir. « Nous allons avoir des nouvelles maladies, nous le savons. Qu’il n’y ai pas d’anticipation pour l’été prochain, ça nous préoccupe », confie le président de la FNB.

« Les mort-nés doivent être indemnisés »

Concernant les indemnisations, des précisions sont toujours attendues sur les modalités des 75 millions d’euros qui doivent être débloqués. « Nous considérons que tout ce qui est mort, ce sont des pertes directes. Donc les mort-nés doivent être pris en compte », réclame Patrick Bénézit. Les premières estimations s’élèvent à 97 000 veaux perdus depuis juillet 2024, dont une perte de -10 % sur les derniers mois de l’automne, selon la FNB. « Ceci n’est pas explicable par la décapitalisation, il s’agit bien d’une cause sanitaire », affirme le président.

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