Le Modef conteste les arrêtés de lutte contre l'IBR
Suite à la parution de deux arrêtés destinés à obtenir l’éradication de l’IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine), le Modef a publié une lettre ouverte le 9 août 2024 pour réclamer leur suppression.
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Le Modef monte au créneau. Le Mouvement de défense des exploitants familiaux a adressé une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, au sujet de deux arrêtés relatifs à la lutte contre la Rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Publiés au Journal officiel (arrêté du 10 juin 2024 et arrêté ministériel du 26 juin 2024), ces textes viennent renforcer les mesures de prévention et de lutte contre l’IBR en France continentale. D'application immédiate, ils visent l'assainissement des foyers d'ici trois ans et l'éradication de la maladie à l'horizon 2027. « Ils durcissent les règles pour les bovins ayant le statut positif IBR », explique le syndicat dans son courrier.
Le Modef rappelle que l’IBR est une maladie virale du bétail non transmissible à l’être humain. « Les animaux ne présentent pas ou presque pas de cas clinique. On peut continuer à produire du lait ou de la viande », argumente le syndicat, qui évoque « deux arrêtés rédigés par des technocrates et soutenus par la FNSEA ». Il réclame leur suppression pure et simple. Il dénonce en outre « la faiblesse de la participation forfaitaire de l’État, à hauteur de 180 € par bovin infecté éliminé ». Pour le Modef, « cette aide n’est pas à la hauteur des pertes ».
Un calendrier jugé trop court
Le syndicat déplore aussi le calendrier défini pour l’abattage des animaux au 1er août 2025. « Les vaches ont été mises en reproduction en juillet 2024, elles vont vêler en avril-mai 2025, et elles ne pourront jamais être engraissées pour le 1er août 2025 ! Pour engraisser une vache de réforme, il faut 4 mois après le sevrage du veau », argumente-t-il. Craignant que cette mesure n’encourage des éleveurs à arrêter leurs activités, le Modef réclame enfin « plus de recherche publique sur les vaccins existants et la détection de l’IBR en laboratoire ».
En conclusion, le Modef exige la suppression des deux arrêtés « pris sans consultation avec certaines organisations professionnelles ». Il « revendique une réunion au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté pour évoquer cette maladie ».
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