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Santé animale "J'ai démarré la production laitière avec un suivi vétérinaire global"

Nicolas Herman, vétérinaire (à droite), assure une visite mensuelle de l’élevage de Victore Veyre.

Depuis un an, le partenariat entre Victor Veyre, jeune éleveur laitier, et Nicolas Herman, vétérinaire praticien, porte ses fruits.

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« Je suis satisfait des résultats de mon troupeau de 40 vaches laitières dont la production est en place depuis un an. Bien sûr, des marges de progression existent et nous les abordons régulièrement avec Nicolas Herman, le vétérinaire qui suit mon élevage », confie Victor Veyre, installé à Montboudif, à 1100 m d’altitude dans le Cantal.

Bien décidé à mener à bien son projet d’installation, seul, et hors cadre familial, le jeune homme commence en pluriactivité en 2017. Salarié dans une entreprise d’alimentation animale, il prend des bovins en pension sur 34 ha. Il concrétise son installation en tant qu'éleveur à titre principal en 2018 par l’acquisition de 40 ha avec une stabulation.

L’achat de 40 ha supplémentaires en 2021 conduit à la structure actuelle de 80 ha et 40 vaches laitières dont 50% de prim’holstein, 25% de montbéliardes et 25% de normandes. Installé dans la zone de l’AOP saint-nectaire, Victor Veyre souhaiterait à terme transformer son lait. Pour l’heure, l’objectif est d’optimiser ses résultats technico-économiques.

Pour ce faire, il a choisi un suivi global de son troupeau proposé par la clinique vétérinaire de Riom-Ès-Montagnes. Cet accompagnement régulier, à raison d’une visite mensuelle d’une demi-journée incluant un suivi de reproduction, la gestion de la qualité du lait et de l’alimentation, le parage thérapeutique et préventif lui coûte 40 €/an/vache avec 8% de remise sur les médicaments (hors antibiotiques).

Prévenir plutôt que guérir

« Mon objectif, en tant que praticien, est de valoriser mes connaissances plutôt que vendre du médicament, explique Nicolas Herman, docteur vétérinaire. Cette approche globale d’une exploitation, qui implique une relation de confiance avec l’éleveur, permet de fait plus de prévention pour moins de traitements. 

Nous nous appuyons sur des indicateurs bien définis en apportant des corrections immédiates dès qu’une déviance est constatée. » Le champ d’action est très large et toutes les catégories d'animaux du troupeau sont concernées.

Lors des visites mensuelles, chaque vache est examinée et se voit attribuer une note d’état corporel. Les laitières sont échographiées chaque mois jusqu’à 100 jours de gestation. Les boiteuses et celles prêtes à tarir sont parées - le parage préventif est déconseillé sur les débuts de lactation. Les quantités et la qualité du lait produit dans le mois sont analysées afin d’apporter d’éventuels correctifs sur l’alimentation.

« L’hiver dernier, les vaches maigrissaient trop après le vêlage. En remplaçant une partie du concentré VL par un concentré plus énergétique à base de céréales et de graines protéagineuses à partir du vêlage jusqu’à la 1 ère IA (à 80 jours en moyenne), nous avons réglé le problème », explique le binôme éleveur-vétérinaire. Pour assurer une bonne santé des veaux, un bolus d’oligoéléments est administré à toutes les vaches taries et les colostrums sont systématiquement testés au réfractomètre.

Le partage en deux des paddocks du pâturage tournant dynamique (45 ares/UGB sur trois jours) a permis d’éviter la chute de lait observée le 3 ème jour. « Autant de « détails » qui n’en sont pas ». À terme, de l’insémination avec de la semence sexée est prévue pour produire des lots homogènes de génisses de renouvellement.

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