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Aricle Réduire les cellules chez les brebis et les chèvres

Le programme Mamovicap a mis en avant plusieurs leviers afin d’améliorer la qualité du lait des petits ruminants.

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La sélection sur la production laitière a favorisé la hausse de la concentration en cellules des laits de brebis et de chèvre. Pour améliorer la qualité, des pénalités ont été introduites ces dernières années dans les grilles de paiement. Afin d’aider les éleveurs à optimiser la santé des mamelles, l’Institut de l’élevage et ses partenaires ont mené de 2014 à 2017 un programme de recherche baptisé Mamovicap. « Nous avons mis en évidence des corrélations entre concentration cellulaire, conformation de la mamelle et fréquence des mammites. Progresser sur un de ces critères améliore les deux autres », explique Renée de Crémoux, de l’Institut de l’élevage, qui a coordonné ce programme.

Une sélection génétique

La sélection génétique est efficace à moyen terme, comme le montre l’exemple de la brebis Lacaune dans le rayon de Roquefort. « La concentration cellulaire et la conformation de la mamelle ont été introduites dès 2006 dans les critères de sélection. Des événements qui ont permis de freiner la progression sur la quantité et la richesse du lait, mais ont contribué à réduire les niveaux cellulaires, de même qu’à améliorer la forme des mamelles », souligne Jean-Michel Astruc, de l’Institut de l’élevage, qui a participé au programme Mamovicap.

Un suivi individuel

Les éleveurs ont aussi renforcé la sélection de leur troupeau. « Aujourd’hui, les problèmes de cellules et de mamelles représentent la deuxième cause de réforme, juste après la production de lait », précise-t-il. Le niveau cellulaire moyen dans la filière Roquefort a ainsi été réduit de 40 %. Depuis, les cellules ainsi que la conformation ont été introduites comme critères de sélection chez les chèvres et les autres races de brebis laitières.

La majorité des éleveurs suivent désormais les niveaux cellulaires de près, sans attendre de subir des pénalités. « Dès que la moyenne du tank grimpe, je leur conseille de faire une analyse par brebis, suivie d’un test CMT afin d’observer si le problème se confirme », explique Nathalie Rivemale, de la chambre d’agriculture de Lozère. S’il n’y a que quelques bêtes ayant une concentration cellulaire élevée, et qu’elles ne sont pas réformées tout de suite, il faut les traire en dernier, de manière à éviter de contaminer les autres. « Les mammites subcliniques se transmettent surtout à la traite, et peu dans la bergerie », précise la technicienne. Au moment de choisir le renouvellement, elle conseille également de ne pas garder d’agnelles dont la mère avait des problèmes de cellules ou de mamelle.

Frédérique Ehrhard

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