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Strongles : écarter les résistances Strongles : écarter les résistances

Coproscopie, calcul des doses et révisions du matériel sont des précautions indispensables pour que les traitements restent efficaces.

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Les strongles résistants aux traitements sont de plus en plus fréquents. Les exemples abondent en France et dans le monde. Pour les éviter, une batterie de précautions existe. Pour commencer, « il convient de toujours traiter à bon escient et avec le bon produit », insiste Laurent Saboureau, vétérinaire à l’Alliance pastorale.

Pas question donc de traiter systématiquement. Pour préparer les agnelles à la lutte d’automne par exemple, l’administration d’un antiparasitaire s’effectue selon l’état des animaux ainsi que les résultats des analyses coproscopiques.

 

Prélèvements et analyses coproscopiques. Pour être fiables, « les prélèvements doivent provenir d’au moins cinq animaux différents par lot de 50 à 100 agneaux », indique Laurent Saboureau. Ramasser les crottes au hasard ne convient pas, à moins de voir les animaux déféquer. « On peut aussi les y inciter en les faisant marcher », indique Laurent Saboureau. Une autre méthode consiste à prélever les crottes directement dans l’anus. Les échantillons de chaque animal doivent être envoyés séparément au laboratoire, c’est lui qui réalise le mélange.

En fonction de la grille ci-dessous, « les traitements sont réalisés en alternant les quatre familles d’antiparasitaires disponibles sur le marché (benzimidazoles et probenzimidazoles, imidazothiazoles, lactones macrocycliques, closantel et nitroxynil).

 

Refaire les calculs. « À chaque traitement, il faut vérifier les posologies sur les notices des médicaments, insiste Laurent Saboureau. Le calcul des doses à administrer doit se faire à partir du poids de l’animal le plus lourd. Si l’on se base sur le poids moyen, la moitié des animaux ne seront pas traités correctement. » La pesée avant le « drogage » peut donc apporter de précieux indices.

La révision du matériel est importante. Il doit fonctionner avec précision. « S’il est nécessaire d’administrer deux produits différents, ils ne doivent pas être mélangés, prévient Laurent Saboureau. Il est impératif d’employer deux pistolets différents. Certains produits en suspension, comme les benzimidazoles, demandent d’être homogénéisés avant l’emploi.

Ces précautions sont à coupler avec une gestion du pâturage, visant à limiter les infestations. « Après traitement, mieux vaut éviter de remettre immédiatement les animaux sur les pâtures saines pour éviter un ensemencement de formes résistantes. »

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