Login

Éradiquer l’IBR d’ici cinq ans Éradiquer l’IBR d’ici cinq ans

Un nouveau programme de lutte renforce le dépistage et interdit la circulation des bovins positifs vers d’autres élevages.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

C’est décidé, l’IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine) doit être éradiquée d’ici cinq ans en France. Un nouvel arrêté fixant les mesures de prophylaxie devrait être validé par le ministère de l’Agriculture d’ici fin mai, avec un objectif de reconnaissance par l’UE du programme de lutte. L’enjeu est double. L’éradication de l’IBR allégerait les contraintes qui pèsent sur l’ensemble des élevages. Surtout, un statut officiel de pays « indemne » sera un atout commercial pour l’exportation de bovins, face aux concurrents européens.

Aujourd’hui, 70 % des cheptels sont reconnus indemnes, et potentiellement 90 % le seraient avec les nouvelles règles. Le pourcentage de troupeaux infectés s’élève à 10 % en moyenne, mais il varie énormément selon les régions. Il est plus élevé dans les bassins allaitants que laitiers. « La plupart des élevages contaminés ne comptent que quelques animaux positifs », relativise David Ngwa-Mbot, de GDS France.

Deux destinations

« L’arrêté a comme objectifs de renforcer la surveillance, améliorer la lutte, et couper la source de contamination par les animaux positifs en interdisant leur introduction dans un autre élevage », détaille David Ngwa-Mbot.

 Le dépistage sera renforcé. Il reste obligatoire sur les bovins de plus de deux ans, mais il concernera aussi ceux d’un an dans les élevages comportant des sujets positifs.

Les animaux positifs seront identifiés par un code sur leur carte Asda (l’attestation sanitaire à délivrance anticipée, qui porte notamment les qualifications sanitaires relatives aux maladies réglementées), qui sera sans doute d’une autre couleur que verte ou portera un sigle spécifique. Ils ne pourront plus partir dans d’autres élevages ou être mélangés avec les animaux sains. Seules deux destinations seront possibles : l’abattoir ou un atelier dérogatoire à l’IBR en bâtiment.

 Contrôle. Pour être mis sur le marché, les animaux issus de cheptels non déclarés « indemne IBR » subiront un contrôle quinze jours au plus tôt avant le départ. Il s’ajoutera au contrôle, obligatoire sauf dérogation, effectué 15 à 30 jours après l’introduction dans le nouvel élevage, afin de déceler d’éventuelles contaminations lors du transport. Dans tous les cas, les animaux restent tenus d’effectuer une période de quarantaine à leur arrivée.

La vaccination restera obligatoire pour les bovins positifs. En cas de forte circulation virale dans un troupeau, l’éleveur sera encouragé à vacciner tous ses animaux. « Un nouveau kit d’analyses, en attente de validation, distinguera les sujets vaccinés avec un vaccin « délété » et non infectés, de ceux infectés », précise David Ngwa-Mbot.

[summary id = "10023"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement