Maïs Des importations toujours plus massives en Europe
La Confédération européenne de la production de maïs (CEPM) a dénoncé la situation d’un maïs communautaire en perte de compétitivité alors que la demande de l’UE augmente et que celle-ci est devenue le premier importateur mondial de maïs.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« En fin de campagne, l’UE aura importé plus de 23 millions de tonnes [de maïs], soit 35 % de plus que lors de la dernière campagne, déjà marquée par des importations records », lit-on dans un communiqué de la Confédération européenne de la production de maïs (CEPM) daté du 28 juin 2019.
En effet, Margaux Verdier, de France Export Céréales, alertait déjà en mars sur le fait que « les imports de maïs ont doublé en 10 ans, notamment en raison de la demande pour les biocarburants et l’alimentation animale », expliquant que la production communautaire baisse alors que la consommation augmente. L’UE se poste donc en première place des pays importateurs au mode puisque « 27 % du maïs consommé dans l’union est importé », souligne la CEPM.
Alors que les négociations sur le pacte de libre-échange entre l’UE et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) prendront fin ce week-end, les membres de la CEPM s’inquiètent des potentielles distorsions de concurrence : « Les maïs importés majoritairement de l’Ukraine, du Brésil et du Canada ne répondent pas aux normes de production de l’UE étant produits avec des néonicotinoïdes, de l’atrazine ou des OGM. »
Et Daniel Peyraube, président de la confédération d’insister : « Nous ne pouvons accepter que nos concitoyens soient trompés sur la provenance de leur alimentation. Ils aspirent à une production locale et durable, source de richesse économique et la maïsiculture européenne entend bien répondre présent, et le dire haut et fort. »
Une Pac plus volontariste
Pour relancer la maïsiculture en Europe, la CEPM a formulé quatre propositions qu’elle souhaite voir intégrées dans les négociations pour la nouvelle Pac :
- encadrer la subsidiarité pour les paiements directs en consacrant, au moins, 60 % du premier pilier au paiement de base ;
- limiter la conditionnalité aux exigences actuelles et y rendre éligible toute pratique alternative à la rotation contribuant efficacement à la qualité des sols ;
- plafonner à 15 % l’ensemble des transferts possibles du premier au second pilier ;
- consacrer 30 % du second pilier à la gestion des risques pour assurer la compétitivité et la résilience des exploitations.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :