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« Nous avons développé le semis sous bâc « Nous avons développé le semis sous bâche »

En partenariat avec une coopérative, André Ducange a investi dans un semoir Samco pour réaliser les semis de maïs sous bâche plastique.

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«Le maïs germe plus rapidement et se trouve protégé du gel », se félicite André Ducange. Cet entrepreneur est basé à Rainneville, dans la Somme (80). L’investissement dans le semoir Samco de 6 rangs a été réalisé avec l’appui de la coopérative Noriap, dont le rôle est de trouver des clients intéressés par la technique du semis sous bâche. André réalise ensuite la prestation avec le semoir développé par la marque irlandaise.

Le but de cette technique est de créer un environnement comparable à celui d’une serre. Le sol est réchauffé plus facilement, ce qui facilite le développement de la plante. Le film utilisé préserve donc les pousses d’un éventuel gel tardif, mais il évite aussi les risques de battance du sol. Il est bien sûr perforé afin de permettre à l’air de circuler, ainsi que pour éviter des températures trop élevées sous la bâche. Celle-ci n’est pas collée au sol, le semoir creuse un petit sillon qui forme une poche d’air entre le sol et la bâche. La plante se développe dessous puis déchire cette dernière.

Lors de notre passage, le chantier se situait en Seine-Maritime, sur une exploitation de polyculture-élevage. Le maïs fourrage est combiné à du sorgho. « Sur les six rangs, les deux rangs du milieu implantent du sorgho », explique André. Le sorgho possède un zéro de végétation plus élevé que le maïs, sa culture en Seine-Maritime est difficilement envisageable sans l’utilisation du semis sous bâche. Avec un développement plus rapide, le choix de variété peut être revu pour le maïs bénéficiant d’un indice de précocité plus tardif. Ceci offre un potentiel de rendement plus élevé. « Ici, on a un indice de 380 », explique le technicien Noriap. « Pour les personnes qui ont des petites surfaces, cela permet de les valoriser au maximum », complète l’éleveur.

Une machine conçue pour la technique

Pour l’élément semeur, le choix s’est porté sur l’Optima HD, issu de la gamme des semoirs de précision Kverneland. Tout le reste de la machine est développé par Samco. Elle comprend des buses pour réaliser un désherbage au moment du semis. Le produit est disposé entre et sous les bâches. Un système de dérouleur suit les éléments semeurs. La bâche coiffe deux rangs de maïs. Un système de disques et de déflecteurs recouvre ses extrémités pour la maintenir au sol. Les bâches mesurent entre 2 000 et 4 100 m de longueur (selon les différents modèles), il est donc nécessaire de changer régulièrement les rouleaux. La bâche est également développée par Samco. Elle est oxophotodégradable, c’est-à-dire qu’elle se dégrade au contact de l’oxygène et de la lumière.

Plusieurs films sont disponibles. « On utilise un film de 7 microns d’épaisseur, précise André. Le film est différent pour le sorgho. La plante a légèrement moins de force que le maïs lors de son développement, elle nécessite donc un film plus facile à déchirer. »

André a choisi de s’équiper du Carry­All. Ce châssis semi-porté intègre une cuve de 3 000 l. L’appareil est équipé comme un pulvérisateur, avec un incorporateur, une cuve d’eau claire, ainsi qu’une pompe de 115 l/min. Le tout repose sur un essieu jumelé afin de diminuer l’impact au sol lors du semis. Ce dernier est directeur pour davantage de maniabilité lors des fourrières. Un relevage hydraulique trois points est disposé à l’arrière. Il est équipé de distributeurs hydrauliques et d’une prise de force, pour y atteler le semoir. Sur le modèle d’André, les trémies du semoir des deux éléments semeurs centraux ont dû être modifiées, car les éléments à disques étaient trop hauts pour le repliage. Des trémies plus basses ont ainsi été conçues.

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