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Journées maïs Les producteurs européens veulent un système assurantiel incitatif

À l’occasion de la journée maïs 2016 à Avignon, la volatilité des prix et les outils de gestion de risque étaient à l’ordre du jour. Le système assurantiel américain a notamment été présenté comme source d’exemple.

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Lors d’une table ronde organisée par la CEPM (Confédération européenne de la production de maïs) aux « Journées maïs » à Avignon ce mercredi 23 novembre, les participants ont mené une réflexion sur la mise en place d’un système assurantiel en réponse à une politique agricole commune ne couvrant pas suffisamment les risques de volatilité des prix.

 

« La politique de prix est meurtrière pour les agriculteurs européens et pour toute la filière », s’est insurgé Christian Pees, président de Momagri. Les participants à la table ronde se sont ainsi accordés sur l’importance de la mise en place d’un système qui couvre les risques économiques, climatiques, mais aussi politiques auxquels sont confrontés les agriculteurs au quotidien. « La Pac doit changer et s’adapter au rythme d’investissement des agriculteurs. Nous devons construire une politique assurantielle européenne », a expliqué Max Shulman, président du groupe de travail céréales du Copa-Cogeca.

Une politique d’assurance incitative

Le président de Momagri a ajouté que ce système d’assurance devra être incitatif — grâce à une aide de l’Etat — et non obligatoire, ce qui alimentera la concurrence entre les assureurs et empêchera que les services proposés n’évoluent pas. Une politique déjà mise en place aux États Unis où les aides directes ont été supprimées et où désormais plus de 85 % des surfaces sont assurées sur les recettes ou le chiffre d’affaires des exploitations. Le consultant Ralph Ichter, soulignant le succès du système d’assurance américain, a précisé que « cela exige un partenariat fort entre les autorités publiques et les assurances privées ».

De nouveaux outils pour atteindre l’autosuffisance européenne

Daniel Peyraube, président de la CEPM, a même émis l’idée de garantir l’autosuffisance de l’UE en maïs, à condition d’obtenir « des réponses à la volatilité des marchés telles que les aides contracycliques, l’assurance, la fiscalité et l’innovation ».

 

« Pour atteindre cet objectif, il est essentiel que les responsables agricoles des 28 États membres se mettent d’accord sur plusieurs points pour ensuite pousser d’un même front à Bruxelles », a ajouté Max Schuman. Un objectif difficile à atteindre lorsque l’on voit la disparité des intérêts agricoles et économiques entre les 28 États membres de l’Union européenne.

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