2.L’analyse, gage d’équilibre 2.L’analyse, gage d’équilibre

«Est-ce que je veux produire autant de lait que l’année dernière ? » C’est la première question à se poser, selon Benoît Verriele, d’Avenir conseil élevage. Dans son secteur, les Flandres, le déficit de rendement atteint souvent 20 %. « Par exemple, pour certains éleveurs qui se sont engagés dans le Plan de réduction de collecte, le déficit en fourrage n’aura pas besoin d’être compensé. L’important est d’établir une ration cohérente avec les objectifs de production de chacun. »

Si les volumes sont maintenus, il ne suffit pas de combler le manque de fourrage mais bien de former une ration équilibrée. « Je ne peux pas proposer de recette miracle cette année, tant les résultats d’analyses sont variés », expose le conseiller. D’où l’importance de faire analyser son maïs. « Sur la feuille de résultats, les premières lignes à regarder sont l’énergie et l’encombrement. L’objectif est d’être à 0,95 UFL. Dans l’exemple, il manque 0,02 UFL. L’encombrement est 0,02 points au-dessus de 2015. Je vais donc chercher un produit riche en énergie et peu encombrant. Les coproduits sont idéaux. »

Équilibrer l’amidon est l’étape suivante. Pour un taux butyreux (TB) élevé, la teneur en amidon de la ration doit être contrôlée et maintenue inférieure à 18 %, selon Benoît Verriele. « Dans l’exemple, la pomme de terre n’est pas retenue car très riche en amidon. La pulpe (1,01 UFL) ou la betterave (1,15) sont mieux adaptées. L’herbe ensilée ou enrubannée est aussi une bonne alternative : elle monte jusqu’à 0,9 UFL cette année, en apportant de la paroi digestible ». Pour être précis, il faut donc connaître la composition de tous les aliments envisagés et également analyser les fourrages autres que le maïs. Enfin, il faut viser 100 g de PDI/kg de MS, équilibrés grâce à un fourrage riche en azote ou un correcteur, tel le soja.

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