Filière Premières ventes de kiwis rouges

Cet automne, Patrice Malet, son frère Joël et sa femme Catherine ont récolté leur première tonne de kiwis rouges. Installés en SCEA à Aire-sur-l’Adour (Landes), ils travaillent avec la Scaap Kiwifruits de France. Au printemps 2019, ils ont planté environ 200 pieds de la variété Red Queen Kiwi Passion, obtention d’un pépiniériste italien.

« L’idée était de nous diversifier vers des cultures sous serre froide, résume Patrice Malet. Nous avons fait appel à un constructeur spécialisé dans les serres photovoltaïques. Il exploite l’énergie produite et nous disposons de la structure pour nos nouvelles cultures, dont le kiwi rouge. »

La culture semble prometteuse, mais Patrice reste prudent : « On prend un risque car c’est une variété sensible à la bactériose PSA (1). La culture sous abri limite toutefois les contaminations. » Par souci d’aération maximale, ils ont opté pour une densité basse de 500 arbres par hectare, avec un palissage en T-bar. Pour l’instant, la végétation ne semble pas souffrir de l’ombre générée par les panneaux solaires situés 3 mètres plus haut.

Bien accueillis

L’itinéraire technique est similaire au kiwi vert Hayward qu’ils cultivent déjà en extérieur. Mais il a fallu gérer les excès d’humidité dans la serre en adaptant les fréquences d’arrosage et l’aération. Le fruit, plus petit et glabre, se récolte début octobre, juste avant le Hayward. De maturation un peu plus rapide, il semble difficile de le conserver au-delà de janvier. La famille Malet espère la pleine production d’ici deux ans avec un objectif de rendement de 25 t/ha : « Les retours des consommateurs sont encourageants. Le fruit plaît pour sa couleur et son goût différents. »

« Nous sommes encore en phase d’apprentissage avec environ 3 tonnes produites, complète Jean-Baptiste Pinel, directeur général de Primland. Pour l’instant, le kiwi rouge se vend autour de 10 €/kg sur les étals. Le prix s’ajustera selon l’accueil du consommateur, l’évolution des volumes et des coûts de production… Notre objectif est de développer les plantations en France, de l’ordre d’une cinquantaine d’hectares. » Pour l’instant, la surface est estimée à une quinzaine d’hectares.

(1) Pseudomonas syringae actinidiae.