Occitanie Un nouvel atelier en lait de brebis
Lozère et Aveyron. La Ferme du Causse recherche des éleveurs en bio pour étaler la transformation sur l’année, tout en augmentant les volumes.
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«Notre objectif est de créer de la valeur ajoutée et des emplois avec le lait, là où il est produit », affirme Christian Delon. Il élève, avec sa femme et son fils aîné, 500 brebis laitières en bio à La Tieule, en Lozère. Afin de répondre à la demande, ils ont créé la SAS Ferme du Causse, qui achète du lait à d’autres éleveurs situés à proximité.
L’entreprise vient de déménager à Campagnac, dans l’Aveyron, à 10 km. « À la ferme, nous n’avions plus assez de place. Nous avons investi 4 millions d’euros pour créer un nouvel atelier de transformation et une boutique, avec des aides du conseil régional d’Occitanie et de l’Agence bio », explique l’éleveur, secondé sur ce site par sa fille et son deuxième fils.
La capacité de transformation du nouvel atelier est de 2 millions de litres. « Pour l’instant, nous y transformons 700 000 litres en yaourts », poursuit Christian. Afin de développer les volumes, il recherche d’autres éleveurs en bio produisant à des périodes différentes, pour étaler la transformation sur l’année : « Un éleveur nous a rejoints cet automne et d’autres devraient suivre en 2022. Après les yaourts, nous planchons sur de nouveaux produits, afin d’accroître nos ventes dans le réseau des magasins bio. »
Des emplois créés
Juste devant l’atelier, une boutique bien visible depuis l’autoroute A 75 attire l’œil avec son beau bardage en bois. « À côté de nos yaourts, nous y proposons une gamme de produits fermiers, d’origine locale en majorité, fournis par près de quatre-vingts agriculteurs », précise Christian. Pour les légumes, il a noué un partenariat avec l’association d’insertion Le jardin du Chayran, qui fait partie du réseau Cocagne. « Nous avons des clients qui ont pris l’habitude de sortir de l’autoroute pour faire leurs courses ici, c’est encourageant », note l’éleveur. Au printemps prochain, il va ouvrir un espace de visite qui permettra aux touristes de découvrir le causse, l’élevage des brebis et la transformation du lait. Une aire spécifique accueillera aussi les camping-cars. « Entre l’atelier et la boutique, nous avons déjà créé une dizaine d’emplois, souligne Christian Delon. Recruter en milieu rural n’est pas facile. Mais nous voulons relever ce défi afin de promouvoir l’activité sur place, tout en contribuant à la revitalisation de nos villages. »
Frédérique Ehrhard
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