Bretagne L’élevage ovin mise sur la qualité

Grâce à différentes certifications qualité, l’agneau breton se fait peu à peu une place sur les étals des bouchers et des supermarchés. « Le confinement a favorisé la demande des consommateurs locaux, mais la dynamique était déjà enclenchée, confirme Franck Plissonneau, de Gallais viandes, à Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Depuis deux ans, nous assistons à un retournement des marchés. Les ventes néo-zélandaises se sont reportées sur la demande chinoise, ce qui laisse de la place pour l’agneau français. »

La Bretagne a toujours été une terre de moutons. Mais depuis quinze ans, la production a décliné par manque de prix attractifs pour les éleveurs.

Prix sécurisés

En 2018, le groupement de producteurs historique Ovi-Ouest a fusionné avec la coopérative Ter’Elevage (coopérative Terrena) pour davantage peser dans les relations commerciales. La structure compte 70 éleveurs en Bretagne (400 au total). « Un gros travail a été mené avec l’abattoir de Vitré SVA Jean Rozé et les grossistes distributeurs (SVA, AIM, Gallais viandes) pour développer des démarches de qualité, indique Maurice Benattia, président du groupement d’éleveurs en Bretagne. Désormais, tous nos agneaux ont leur marché avec la CCP (1) Agneau de nos régions (SVA), le label rouge Agneau du pays de Brocéliande, et deux démarches lancées avec Gallais viandes, Agneau bleu blanc cœur et la marque commerciale Agneau celte (standard, né et élevé en Bretagne). »

Les démarches qualité sécurisent les prix avec une garantie sur l’année. Par exemple en agneau celte : 7 €/kg (R) et 7,3 €/kg (U). « En 2020, la coopérative a commercialisé 18 000 agneaux en Bretagne, détaille Grégory Belhaire, technicien commercial chez Ter’Elevage. Nous manquons d’animaux à certaines périodes comme Pâques et Noël. La filière est à la recherche de producteurs. » Isabelle Lejas

(1) Certification de conformité produit.