Eure-et-Loir Vallégrain innove dans l’élevage porcin
Après deux ans de redressement judiciaire, le groupe Vallégrain sort de la tourmente avec un nouveau concept d’élevage de porcs.
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«Nous avons réussi à améliorer la rentabilité en travaillant sur la sécurité, la productivité et le management », indique Johann Gigon, responsable communication à Vallégrain, qui a retrouvé l’équilibre économique après deux ans de redressement judiciaire. L’industriel porcin, spécialisé dans les signes de qualité Label rouge et Bleu Blanc Cœur, travaille avec 180 éleveurs de porcs de la Sarthe et de l’Eure-et-Loir. Le groupe familial a augmenté les volumes à destination des détaillants et a développé la production de porcs bio.
Un « élevage pilote »
Il y a deux ans, Vallégrain cherchait des éleveurs bio. Face à la rareté de ces profils, l’industriel a préféré concevoir et investir lui-même dans un nouvel élevage. Vallégrain et Fleury Michon, qui collaborent ensemble depuis plusieurs années, ont décidé de construire un élevage pilote « respectueux des animaux et viable économiquement ».
Implanté à Théligny (Sarthe), l’élevage accueille 300 truies, dont 100 en plein air, dans un parc de 23 hectares. L’objectif est de produire 110 porcs par semaine et de fournir cinq autres engraisseurs, installés en Normandie et en Pays de la Loire.
L’élevage est entouré d’un bandeau sanitaire de 6 mètres de large avec double clôture pour éviter les contacts avec la vie sauvage. L’industriel a mis au point, avec la société Rousseau, un « tipig », une cabane pour les truies, et a créé des parcours pour sevrer et acclimater les porcelets. Le bâtiment d’engraissement comporte 450 places. Vallégrain cherche à contractualiser les approvisionnements d’aliments avec des agriculteurs bio locaux.
Bien-être animal
Cet investissement de 2 M€ permet de respecter le bien-être animal (2,5 m2/truie). « Compte tenu des surcoûts liés à la production biologique, le prix du porcelet coûte le double d’un traditionnel », souligne Francis Leveau, président de Vallégrain développement.
Fleury Michon et Vallégrain n’ont pas vocation à créer plusieurs élevages de ce type. Ils souhaitent que des jeunes s’inspirent de ce modèle pour s’installer. Un des salariés détient 6 % du capital.
Aude Richard
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