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Hauts-de-France Un accord tripartite en viande bovine

Le groupe Auchan a signé un contrat en bovin viande avec la coopérative Cévinor et le groupe Bigard. Il sécurise les débouchés et la rémunération des éleveurs.

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Des contrats tripartites existaient déjà en porc et en lait dans la région Hauts-de-France, mais pas en viande bovine. C’est chose faite avec le contrat qui a été signé fin décembre, pour trois ans, entre Auchan, la coopérative Cévinor et le groupe Bigard. Les trois partenaires estiment qu’il s’agit d’une première en France depuis le vote de la loi Egalim, issue des États généraux de l’alimentation. « Nous avons anticipé l’accord pour vérifier la faisabilité de la filière, puisque les premiers animaux ont quitté les élevages dès octobre 2020 », souligne Yves Carpentier, directeur de Cévinor. Les bovins sont abattus et découpés localement par Bigard à Feignies (Nord).

« Pour le moment, une cinquantaine d’éleveurs produisant des animaux Label rouge sont concernés, précise le directeur de la coopérative. Notre objectif est de passer rapidement à 80-100 adhérents, soit 10 % de nos effectifs, et de produire 600 à 700 bêtes par an, soit 2 000 animaux en trois ans. »

La coopérative est implantée dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Aisne et des Ardennes. Le contrat porte sur des génisses et vaches de moins de huit ans, de trois races : blonde d’Aquitaine, charolaise et limousine.

Dans les autres régions

« L’avantage pour les éleveurs est de sécuriser les débouchés et de leur apporter de la visibilité sur le prix, fixé à l’avance, ajoute Yves Carpentier.

Le nouveau cahier des charges du Label rouge présente des contraintes qui ont fait hésiter certains. Par exemple, le taux de chargement doit être limité à 4 UGB/ha. Or, dans la région, les prairies sont très productives et peuvent accueillir des chargements plus élevés. » L’alimentation doit être garantie sans OGM.

Fort de cette première expérience, Auchan envisage d’étendre cette démarche, qui associe des producteurs et des transformateurs locaux aux autres régions françaises dans le courant de l’année 2021. « Notre objectif est de proposer progressivement jusqu’à 100 % de produits bovins estampillés label rouge dans les stands boucherie de nos magasins », affirme l’enseigne de la grande distribution. Blandine Cailliez

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