Grand Ouest Des légumineuses pour l’alimentation humaine
Une association a été créée pour structurer une filière de légumineuses en Bretagne, dans les Pays de la Loire et en Normandie.
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Lentilles, pois chiche, féverole, lupin, soja…, les légumineuses sont davantage recherchées par les consommateurs adeptes du flexitarisme, végétarisme ou véganisme. À raison d’une augmentation de plus de 10 % par an, la consommation française aura doublé dès 2030. L’obligation de proposer un menu végétarien par semaine dans la restauration scolaire accélère la demande. Cependant, cette croissance profite surtout aux importations, qui représentent 140 000 t/an. En mai 2020, les chambres d’agriculture de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire ont créé l’association Légumineuses à graines Grand Ouest (Leggo) avec l’objectif de structurer une filière. Leggo regroupe les organismes de collecte, stockage, transformation, distribution et restauration et est appuyée par un conseil scientifique et technique.
Un objectif de 10 000 ha
« Pour une fois, on est parti de l’assiette pour revenir vers les champs afin de déterminer quels sont les besoins », a lancé Jean-René Menier, président de Leggo et agriculteur dans le Morbihan, à l’occasion d’une conférence de presse, le 12 janvier à Rennes. « Au niveau de la restauration, nous sommes en attente d’une gamme plus large (frais, surgelé, conserve, transformé, brut) afin de l’accommoder à l’âge de nos convives et avec deux grands enjeux à résoudre : le degré d’élaboration et l’origine du produit », a témoigné Jean-Michel Noël, responsable achat chez Sodexo.
L’agroalimentaire est aussi intéressé pour remplacer les additifs par des protéines végétales. Les chantiers sont nombreux.
« Nous devons mener un travail de recherche sur les variétés acclimatées à chaque territoire, a poursuivi Jean-René Menier. En Bretagne, la lentille est plus adaptée que le pois chiche, par exemple. D’où l’intérêt de la complémentarité entre régions. »
Le travail vise aussi à sécuriser les producteurs en termes de durée et de prix via la contractualisation. L’ambition est de développer 10 000 ha dans le Grand Ouest, dans près de 2 000 exploitations. Isabelle Lejas
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