Le taux de prélèvement des loups toujours fixé à 19 % de l’effectif
Le projet d’arrêté définissant le statut du loup et fixant les conditions et limites de sa destruction est peu différent du précédent, ce qui déçoit fortement la Fédération nationale ovine (FNO).
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« Timoré, minimaliste, qui ne traduit pas dans les faits les marges d’action ouvertes par Bruxelles », voilà comment Claude Font en charge du dossier prédation à la Fédération nationale ovine (FNO) juge le projet d’arrêté définissant le statut du loup. Celui-ci est en consultation publique jusqu’au 19 décembre 2025.
Les éleveurs fondaient beaucoup d’espoir sur une évolution plus marquée de la réglementation après les annonces de Bruxelles du déclassement de l’espèce.
Un effectif stable
La colonisation de nombreuses régions par le prédateur et des dégâts en forte augmentation (+ 26 % en septembre 2025 par rapport à septembre 2024) leur laissaient penser que le protocole de tir pourrait évoluer davantage. Mais selon l’Office français de la biodiversité (OFB), l’effectif de loups a toutefois peu progressé par rapport à l’estimation précédente. « L’augmentation de la population de loups n’a aucun rapport avec la réalité de la prédation, s’insurge Claude Font. Le plafond de 19 % est totalement déconnecté de la réalité du terrain. »
L’effectif de loups est estimé à 1 082 loups en 2025 (28/11/2025)
Si la FNO avait salué la mise en place d’un régime déclaratif pour les tirs de défense car cela permettait aux éleveurs de défendre leur troupeau sans autorisation du préfet préalable, elle est très en colère au sujet du plafond de tirs qui reste sans changement à 19 % de l’effectif du prédateur. « Tant que ce taux ne bougera pas, les protocoles pourront être ajustés à la marge, mais rien ne changera pour les éleveurs », s’insurge Claude Font.
Lourdeur administrative
La lourdeur administrative qui perdure au travers de ce nouvel arrêté est une autre déception pour le représentant de l’organisation syndicale. « Chaque tir doit être signalé sans délai au préfet, permettant un suivi strict du plafond national », précise-t-il.
La préfète pourrait bien en 2026, comme elle l’a décidé en 2025, ordonner de suspendre temporairement ou jusqu’à la fin de l’année, les déclarations et autorisations de tir, si le niveau de consommation s’avérait trop précoce et avant l’atteinte du plafond. Le nouvel arrêté en consultation le prévoit.
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