La colonisation du territoire par les loups inquiète toujours

« La situation actuelle rappelle dangereusement les années 2019 à 2021, qui avaient précédé une explosion de la prédation », souligne la Coordination dans un communiqué de presse publié le 10 juin 2025. Les observations visuelles seraient sans précédent. Si les dégâts ralentissent dans les départements historiques, ils progressent de manière importante dans les zones en colonisation.

Le syndicat conteste toujours les chiffres des effectifs du prédateur publiés par l’Office français de la biodiversité. Chiffres qui constituent une base pour évaluer le nombre de loup pouvant être prélevé. Selon lui, la méthode de comptage ne reflète pas la réalité.

Au sujet des tirs, la Coordination rurale note que « les tirs précoces, voire préventifs, mis en place ces dernières années ont contribué à contenir la prédation », mais elle s’inquiète de « l’orientation actuelle vers un ralentissement de ces tirs de défense simple (TDS) au profit de leur étalement sur la saison ».

Où sont les chiffres des meutes ?

L’organisation professionnelle s’insurge également contre la disparition des données concernant le nombre de meutes. Elles « permettaient jusqu’alors de recouper les estimations », souligne-t-elle.

Les analyses génétiques sont un autre cheval de bataille de la Coordination rurale qui demande que « les éleveurs puissent faire valoir un droit à contre-expertise, notamment par des analyses génétiques à partir de prélèvements salivaires sur les carcasses ».

Pour les troupeaux bovins, équins, asins, les mesures de réduction de la vulnérabilité annoncées impliquent une mise en œuvre beaucoup trop contraignante pour les militants.