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Des moyens de protection en test

Le collier anti-loup CAL nouvelle génération, avec ultrason et LED renforcé, coûte environ 240 € HT.

L’agence régionale de biodiversité de Bourgogne-Franche-Comté expérimente depuis 2023, sur des bovins, des dispositifs de protection autres que les patous.

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À la suite d’attaques importantes de loup sur des bovins laitiers dans le Doubs en 2022 (zone Comté AOP), l’Agence régionale de biodiversité (ARB) de Bourgogne-Franche-Comté a été missionnée pour expérimenter des dispositifs de protection de troupeaux dits « innovants ». Les essais ont été mis en place sur des lots de génisses en première et deuxième saisons de pâturage dans trois zones du massif du Jura. Ils font l’objet d’un entretien préalable avec l’éleveur, et d’une évaluation du risque de prédation selon les parcelles. Des lots témoins non équipés sont constitués. Un dispositif de surveillance par caméra permet ou non d’attester la présence éventuelle du loup.

168 colliers anti-loup posés

Alors que les travaux menés en 2023 ont confirmé l’inefficacité du « Cerbère » (procédé sonore), quatre dispositifs ont été maintenus cette année : le flash lumineux Fox light, les colliers anti-loup CAL deuxième version, des diffuseurs répulsifs à phéromones et une clôture bavolet (clôture verticale équipée d’un rehausseur incliné à l’intérieur de la parcelle)

Conscient des limites du flash lumineux Fox light, l’ARB a souhaité étudier le matériel sur une surface resserrée, pouvant constituer une zone refuge pour le bétail. Les diodes lumineuses sont positionnées au ras du sol (et non en hauteur). Des plaquettes mobiles réfléchissantes accrochées aux clôtures renforceront « peut-être » leur effet dissuasif.

Alors qu’en 2023, 28 colliers anti-loup avaient été posés, ils sont au nombre de 168 cette année, à raison d’un collier pour cinq génisses. Il s’agit de la deuxième version du collier CAL, avec ultrason renforcé et LED multiplié.

En 2023, aucune prédation sur les lots équipés n’avait été observée, mais aucune interaction entre les loups et les génisses non plus. Une clôture spécifique électrifiée bavolet (sur piquet vertical de 0,90 à 1,35 m de hauteur selon le relief et la présence ou non de murets) a été installée sur une parcelle.

À défaut d’apporter une solution sans faille aux éleveurs, le travail mené par l’ARB devrait livrer des connaissances supplémentaires sur le mode opératoire des loups sur bovins. « Les attaques sur bovins, qui se font surtout par l’arrière, mériteraient à l’avenir une adaptation du collier anti-loup sur les pattes ou sur la queue », pointe Franck Müller, chargé de mission à l’ARB.

Alors que les premières attaques sur bovins concernaient les veaux de quinze jours, aujourd’hui, toutes les catégories sont impactées, y compris des génisses de 400 kg.

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