Prédation Le loup noir abattu était bien un loup
Le doute planait au sujet de l’origine d’un loup à la couleur sombre, bringé, abattu en juin dernier dans le cadre d’un tir réglementaire. Sa robe atypique avec des bandes de poils noirs laissait penser qu’il pouvait s’agir d’un hybride. Mais non, l’animal est bien d’un individu de l’espèce Canis lupus lupus.
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Le laboratoire d’analyses génétiques Antagene a rendu son verdict. La louve qui avait été prélevée réglementairement le 13 juin 2019 sur la commune de Saint-Vallier-de-Thiey, dans les Alpes-Maritimes, est issue de l’espèce Canis lupus lupus de lignée italo-alpine, « identique à celle habituellement observée en France depuis le retour de l’espèce », indique l’ONCFS, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
Seule l’analyse fait foi
Aucune validation scientifique n’est aujourd’hui démontrée pour valider un critère morphologique (couleur, formes, onglons, etc.) qui assure un diagnostic fiable du caractère hybride d’un individu, précise l’Office. Cela permet de les suspecter, sachant que les analyses sont nécessaires pour trancher.
« Plusieurs cas de loups bringés ont été relevés en Italie avec des résultats différents en termes d’hybridation pour les individus en question », assure l’ONCFS. Dommage, en tout cas, qu’il faille attendre près de 6 mois pour obtenir les résultats des analyses. Cela laisse beaucoup de temps aux rumeurs pour s’installer.
M.-F. MalterrePour accéder à l'ensembles nos offres :