Prédation Conflit autour des hybrides de loups
L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et le laboratoire d’analyse allemand ForGen ne parviennent pas à trouver de terrain d’entente après six mois d’échanges.
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L’Office national de la chasse et de la faune sauvage sort du bois au sujet des analyses génétiques des loups. Depuis la fin de l’année 2017, des discussions étaient engagées avec le laboratoire allemand ForGen. L’ONCFS affirme, dans un communiqué, qu’il assume les méthodes avec lesquelles il travaille, de la collecte aux analyses. L’organisme regrette que les échanges avec le laboratoire ForGen sont restés « infructueux » et que la société allemande « ne souhaite pas qu’il soit possible d’expliquer les divergences de résultats. »
De son côté ForGen réfute formellement. La société déclare qu’elle est prête à coopérer de manière constructive et scientifique. « C’est à vous de rendre cela possible », écrivait Nicole Wurmb-Schwark, du laboratoire allemand, à Murielle Guinot-Ghestem, chef de l’unité en charge des prédateurs à l’ONCFS dans un courrier traduit et publié par la Fédération nationale de défense du pastoralisme.
« Lever la chape de plomb »
Bref, le désaccord entre le laboratoire allemand et l’ONCFS est profond et la divergence de leurs résultats demeure toujours sans explication. C’est le cas notamment au sujet du loup de Bayons, tué lors d’un tir de défense. Pour ForGen, il s’agit d’un hybride d’origine non-italo-alpine alors que les résultats d’Antagene, le laboratoire mandaté par l’ONCFS, décèlent moins de 2 % d’hybrides de première génération et 100 % d’origine italo-alpine.
La Fédération nationale de défense du pastoralisme demande que « la chape de plomb sur le dossier du loup en France soit levée, autant par les ministères, les organismes de tutelle de l’État, que dans les instituts scientifiques. »
M.-F. M.
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