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Prédation Le loup en milieu habité, une menace minimisée selon la Coordination rurale

La Coordination rurale déplore la minimisation des risques liés à la présence du loup dans les zones habitées. © Pixabay

Les conclusions de la réunion du groupe de travail « loup à proximité des habitations » qui s’est tenue le 29 avril 2021 n’ont pas satisfait la Coordination rurale, qui se félicite toutefois que la fréquentation des milieux habités par les loups ne soit plus reconnue comme un phénomène isolé.

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La Coordination rurale dénonce une « minimisation » de la menace que représentent les loups fréquentant des milieux habités, dans un communiqué diffusé le 5 mai 2021 qui fait suite à la réunion du 29 avril du groupe de travail « loup à proximité des habitations ».

Le phénomène n’est plus isolé

Cette réunion « a été en grande partie réservée à une suite d’exposés de l’Office français de la biodiversité, OFB, de la Dreal (1) et des DDT (2) de l’arc alpin qui ont révélé que la fréquentation par les loups des milieux habités […] n’est plus un phénomène isolé », se réjouit le syndicat.

Des excuses à la prédation

La Coordination rurale a toutefois fait part aux rédacteurs des fiches thématiques, du mémo à l’attention des maires et du protocole d’effarouchement que de nombreux termes employés minimisent le risque encouru par les populations. Ce qui « révèle l’état d’esprit des gestionnaires du plan national loup : surtout ne pas déroger au mythe d’une cohabitation possible de l’élevage pastoral avec les prédateurs ».

« Le directeur adjoint à la direction des grands prédateurs de l’OFB a indiqué que les loups fréquentant anormalement les zones habitées étaient qualifiés non pas “à problème” […] mais plus simplement de loups « audacieux. » […] Le représentant de l’OFB a précisé que ce loup était menaçant car il se sentait acculé ! Quand va-t-on cesser de trouver des excuses à la prédation tout en culpabilisant les éleveurs ? », s’agace le syndicat.

La Coordination rurale s’inquiète également des méthodes de protection à disposition, qu’elle juge largement insuffisantes.

À lire aussi : Prédation, la Coordination rurale veut tester les drones contre le loup (01/12/2020)

L’éducation dans les écoles mise sur la table

Le syndicat s’oppose vivement à la demande des membres de l’Association pour la protection des animaux sauvages, Aspas, de « réaliser de l’éducation dans les écoles ». « Cela participerait à diffuser leur vision fantasmée du loup, sans aucune contradiction de la part de celles et ceux qui subissent cette prédation au quotidien », conclut la Coordination rurale.

Raphaëlle Borget

(1) Dreal : Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement.

(2) DDT : Direction départementale des territoires.

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