L’art multimillénaire des papyrus
Des artisans égyptiens perpétuent le savoir-faire traditionnel de fabrication des feuilles de papyrus qui sont ensuite peintes.
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La feuille de papyrus est l’ancêtre de notre papier. La plante aquatique (cyperus papyrus ou souchet à papier) pousse sur les rives du Nil. Les Égyptiens l’ont transformée et utilisée comme support d’écriture, au moins à partir du IIIe millénaire avant Jésus Christ. Des écrits très anciens sont ainsi parvenus jusqu’à nous, grâce à ces feuilles souples et imputrescibles. Auprès des nobles défunts momifiés étaient, par exemple, placés des rouleaux de papyrus couverts de hiéroglyphes et de formules funéraires. Des archéologues ont exhumé des tombeaux ces « livres des morts ».
La technique pour fabriquer le papier de papyrus est inchangée depuis 5 000 ans. Des artisans égyptiens en fabriquent dans leurs ateliers, ouverts aux visiteurs. Les grandes tiges triangulaires sont découpées en fines lamelles. Trempées dans l’eau, elles s’assouplissent. Les bandelettes sont ensuite entrelacées et superposées à plat. La mise sous presse de cet assemblage permet d’évacuer l’eau et d’entremêler les fibres végétales.
Une fois sec, le matériau résistant sert aux artistes qui reproduisent à main levée des motifs antiques, ou bien créent leurs propres dessins. La production des cultivateurs de papyrus est aujourd’hui limitée. Les plantes étant très gourmandes en eau, au bord du Nil, on donne priorité à l’arrosage des cultures comestibles. L’art multimillénaire des papyrus serait donc menacé.
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