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Mercosur : « Ce n’est pas la fin de l’histoire », promet l’Élysée

La présidence française considère que l'accord commercial annoncé avec le Mercosur « reste inacceptable en l’état ».

L’accord de libre-échange conclu ce vendredi 6 décembre 2024 à Montevideo entre la Commission européenne et le bloc régional sud-américain du Mercosur « reste inacceptable en l’état », a déclaré la présidence française.

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« La Commission a achevé son travail de négociation avec le Mercosur, c’est sa responsabilité, mais l’accord n’est ni signé, ni ratifié, a tenu à souligner l’Élysée lors d’un échange avec des journalistes ce 6 décembre 2024, quelques heures après l’annonce faite par Ursula von der Leyen, la présidente de l’exécutif européen. Ce n’est donc pas la fin de l’histoire. Il n’y a aucune entrée en vigueur de l’accord avec le Mercosur. »

Encore des étapes à franchir

La France, qui mène la résistance face à ce texte sous la pression d’un monde agricole et d’une classe politique résolument hostiles, insiste pour rappeler que Bruxelles « va devoir présenter le résultat à tous les États membres » de l’Union européenne « pour qu’ils l’examinent de façon approfondie ». Eux seuls, réunis au sein du Conseil européen, « peuvent autoriser ensuite la signature de l’accord », qui devrait ensuite encore être ratifié, a expliqué l’Élysée.

« Il n’y a donc aucun effet juridique et les États ne sont pas liés par l’annonce de fin des négociations », a précisé un conseiller présidentiel, alors que les syndicats agricoles et les partis d’opposition ont tous dénoncé la conclusion des négociations. Paris estime que l’accord doit inclure le respect par les agriculteurs du Mercosur, exportant notamment leur viande en Europe, des mêmes normes environnementales et sanitaires en vigueur dans l’Union européenne, pour éviter une « concurrence déloyale ».

« La France continuera, avec ses partenaires, de défendre sans relâche son agriculture et sa souveraineté alimentaire. Ces exigences agricoles s’expriment déjà largement en Europe : en Pologne, en Italie, aux Pays-Bas, en Autriche, en Belgique, et bien sûr aussi au Parlement européen », a plaidé l’Élysée.

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