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Plus de 600 parlementaires français écrivent leur opposition au Mercosur

Plus de 600 députés, sénateurs et députés européens ont écrit dans un courrier à la présidente de la Commission européenne, leur opposition au projet de traité entre l'Union européenne et le Mercosur.

Plus de 600 parlementaires français (députés, sénateurs et députés européens), issus de plusieurs groupes parlementaires, rappellent dans un courrier à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, leur opposition au projet de traité UE-Mercosur, qui pourrait être signé au G20 les 18 et 19 novembre 2024.

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« Nous n’imaginons pas, Madame la Présidente, que vous puissiez prendre l’initiative d’un vote au Conseil et au Parlement contre l’expression démocratique de la quasi-unanimité des parlementaires français. » C’est ce qu’écrivent les élus dans ce courrier à l’initiative du sénateur écologiste Yannick Jadot. Ce courrier rassemble des signatures d’élus du PCF aux sénateurs LR, en passant par le PS, les Écologistes, Renaissance, Liot, MoDem, Horizons, et l’UDI. Les députés LR, LFI et RN n’ont pas signé.

« Une déflagration démocratique » pour la France

« Nous ne concevons pas non plus que la Commission et le Conseil s’assoient sur l’opposition de la France, grand pays fondateur de l’Union », ajoutent-ils, en prévenant : « Une telle situation générerait sans aucun doute une déflagration démocratique dans notre pays qui se trouve déjà sous la menace politique d’un populisme antieuropéen. »

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard s’est dite dimanche convaincue que cet accord de libre-échange ne serait « pas signé » à Rio de Janeiro lors du G20. Pour les parlementaires signataires de ce courrier, la France a posé « trois conditions à la signature de l’accord » :

« À l’évidence, ces conditions ne sont pas satisfaites », affirment les élus. Ils évoquent aussi un « tel fossé » dans les normes environnementales, sanitaires et de bien-être animal entre les pays du Mercosur et l’Europe, qu’il « présente un risque sanitaire sérieux pour les consommateurs européens » et « constitue une concurrence déloyale pour nos producteurs agricoles ».

Un accord « au détriment des producteurs et éleveurs européens »

Cet accord de libre-échange « prévoit l’ouverture de quotas additionnels sans droits de douane ou à taux réduit de bœuf, de volaille, de maïs, de sucre et d’éthanol. Il se ferait fatalement au détriment des producteurs et éleveurs européens, sur fond de distorsions de concurrence et de “naïveté coupable” avec l’absence de contrôles sur les produits importés », poursuivent les signataires.

Enfin, il ferait peser « un risque substantiel sur la sécurité des approvisionnements agricoles et la traçabilité alimentaire en Europe », affirment-ils. « De tels enjeux économiques, sociaux, environnementaux et sanitaires ne sauraient être réglés avec quelques compensations financières transitoires », martèlent-ils.

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