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Commerce La FNO toujours furieuse contre les accords de libre-échange

« Avec les accords de libre-échange conclus, il suffit que la Chine limite sa demande pour que les Néo-Zélandais viennent inonder l'Europe avec leurs agneaux », craint Michèle Boudoin présidente de la FNO.

La colère de la présidente de la Fédération nationale ovine (FNO), Michèle Boudoin, n'est toujours pas retombée au sujet de l'accord de libre-échange signé par la Commission européenne avec la Nouvelle-Zélande en juin dernier. Elle continue de le contester alors que des négociations sont en cours avec l'Australie.

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« L'accord de libre-échange conclu en juin dernier avec la Nouvelle-Zélande a été signé sans aucune exigence particulière vis-à-vis des éleveurs néo-zélandais deux jours avant la fin de la présidence française de l'Union européenne. Cela m’a choquée, car le calendrier n’imposait pas de conclusion aussi rapide. C’est méprisant », a lancé Michèle Boudoin, la présidente du syndicat en clôture de son congrès le 8 septembre 2022 au Puy-en-Velay, dans la Haute-Loire.

Un boulevard pour le mouton néo-zélandais

La responsable estime que les Néo-Zélandais ont un « boulevard » pour exporter leurs agneaux avec des droits de douane nuls. Ils ont obtenu 38 000 tonnes-équivalent carcasse supplémentaires alors qu’ils ne comblent pas leur contingent de 114 000 tec. « Il suffit que la Chine limite sa demande pour que les Néo-Zélandais viennent inonder de nouveau l’Europe avec leurs agneaux », craint-elle.

Pour Michèle Boudoin, la bataille n’est pas perdue. « La France doit refuser de ratifier l'accord, c’est encore possible de le faire au niveau du parlement européen, a-t-elle déclaré. Au niveau du Copa-Cogeca, nous travaillons pour essayer d’entraver la ratification de cet accord signé sous présidence française. »

Non au mouton australien

Pour la profession agricole, cet accord est d’autant plus dommageable que d’autres négociations sont en cours avec l’Australie.  « C’est du mouton que les Australiens veulent nous envoyer et non de l’agneau ! s’exclame-t-elle. Nous n’en avons pas besoin en France. À moins de vouloir le servir dans les cantines scolaires, pour dégoûter nos enfants définitivement de la viande ovine. »

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