Bien choisir ses légumineuses

« Les légumineuses peuvent être un moyen de réduire les intrants et de s’adapter au changement climatique, rapporte Véronique Biarnès de Terres Inovia. Cependant, nous constatons un déficit de connaissances écophysiologiques, en particulier sur la réponse au stress hydrique. » Les trois plateformes du projet EcoDiv, situées dans la Somme, en Côte d’Or et en Haute-Garonne, entendaient combler ces lacunes. Leur objectif était d’étudier la faisabilité technique de six espèces de légumineuses, en variétés d’hiver et de printemps.

Diversité de réponses

Grâce à la pluviométrie contrastée sur la période de suivi, plusieurs tendances se dégagent. Par exemple, la féverole, le lupin et le pois seraient favorisés par des années humides : « cela ne s’est pas toujours vu sur les rendements dans nos essais, nuance Véronique Biarnès. Le lupin a été pénalisé par l’enherbement et le pois de printemps, par la verse. » Le soja a une préférence pour les pluies, seulement estivales car une pluviométrie excessive en début de cycle peut perturber sa levée. La lentille et le pois chiche présentent par des difficultés voire impossibilités de récolte en cas de pluie de fin de cycle : verse pour la première, reprise de végétation pour le second.

Les données issues de ces plateformes, complétées par de la modélisation et des essais en laboratoire, ont permis d’entreprendre la création d’un outil d’aide au choix des légumineuses. Ce travail sera poursuivi dans les projets Optileg et Insérez-Les.