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Le pois chiche obtient des rendements hétérogènes en 2024

L’absence de stress climatique, durant la floraison et la phase de remplissage, augurait de bons rendements.

Les rendements en pois chiche sont hétérogènes en 2024. Ils ont été affectés par de fortes pressions en maladie et ravageur, dans tous les modes de production, mais avec plus d’intensité et d’impact en agriculture biologique.

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Dans un contexte de prix d’acompte avant campagne porteurs, l’engouement pour le pois chiche s’est poursuivi en 2024 dans les principaux bassins de production, le sud des Pays de la Loire, le nord de la Nouvelle-Aquitaine et l’ouest de l’Occitanie. Cependant, les cultures ont subi une forte pression en héliothis et ascochytose au cours de la campagne. Au final, les rendements sont hétérogènes, « légèrement au-delà des 20 q/ha en brut » en moyenne, constate Terres Inovia au début d'octobre dans son bilan de campagne.

Dans le Sud-Ouest et l’Ouest, la qualité des graines a été affectée par la présence plus ou moins forte d’héliothis et par le reverdissement des parcelles en fin de saison. L’écart de rendement entre les modes de production conventionnel et biologique est plus élevé qu’habituellement, les rendements en bio atteignant seulement 10 q/ha en moyenne, « avec une qualité des graines décevante ».

Intérêt de la protection de semences en conventionnel

L’absence de stress climatique durant la floraison et la phase de remplissage laissait augurer un bon potentiel de rendement. Mais 2024 a notamment été marquée par une pression ascochytose « importante » et « homogène sur tout le territoire ». « On retrouve des premiers symptômes, en raison de lots contaminés, dès la levée en avril », souligne Terres Inovia dans son bilan. « En mai et juin, les symptômes se sont intensifiés, pour ensuite se propager sur une grande partie des parcelles, via des contaminations secondaires »

Les programmes fongicides ont dû être renforcés par un troisième passage, voire un quatrième. Dans les parcelles non protégées ou en mode de production biologique, « l’impact sur le rendement est indéniable », précise aussi l’institut technique. « Dans les situations touchées dès le semis, malgré des protections répétées, les foyers sont trop importants et la maladie n’a pas pu être contenue. »

Dans ce contexte, Terres Univia rappelle l’importance, en production conventionnelle, d’utiliser un traitement de semences autorisé, que cette semence soit de ferme ou certifiée, afin de prévenir les potentiels risques sanitaires.

L’héliothis affecte la qualité des graines

La progression à l’ouest d’héliothis est un autre fait notable de cette campagne. Le sud-est a été moins concerné par le ravageur que lors de la campagne de 2023. En revanche à l’Ouest, la pression est en augmentation avec un « chevauchement de plusieurs générations durant le cycle de la culture » qui complexifie la lutte. L’impact sur la culture « atteint toujours des niveaux préoccupants, notamment en agriculture biologique », constate Terres Inovia. Ce ravageur, indique l’institut, « pose également de nombreux problèmes dans plusieurs filières », soja, tomates de plein champ, sorgho et même tournesol.

Salissement tardif

Les chantiers de récolte, particulièrement perturbés par la pluviométrie à l’Ouest, ont été plus tardifs, comme pour nombre de cultures estivales en France. La qualité de la récolte a pu être affectée par un salissement tardif. « Cette année encore, les pluies non limitantes ont entraîné des re-salissements de parcelles, avec notamment des chénopodes, des repousses de tournesol, du liseron des champs, constate Terres Inovia. « Dans ces situations, la combinaison d’une stratégie classique avec du désherbage mécanique a tout son intérêt, notamment en fin de phase végétative. »

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