Paris au cœur tendre

Il faudra attendre la fin de 2025 pour découvrir sur Netflix la dernière comédie romantique française tournée dans les rues de Paris, French Lover, avec Omar Sy. La seule scène diffusée pour l’instant à la presse le montre se trémoussant à un goûter d’anniversaire sur le tube Pookie d’Aya Nakamura, sous les yeux amusés de Sara Giraudeau… Qui sait, peut-être fera-t-elle un jour partie des séquences mémorables de la « ville de l’amour » au cinéma ?

La capitale de l’amour

Les comédies musicales américaines avaient lancé le bal dans les années 1950. Un Américain à Paris, tourné en studio à Hollywood, récrée le marché aux fleurs de l’Île de la Cité à partir de toiles d’Auguste Renoir. Dans Drôle de Frimousse, Audrey Hepburn laisse s’envoler des ballons sous la pluie devant l’Arc du Carrousel, au jardin des Tuileries. LalaLand (2016), avec Emma Stone et Ryan Gosling, lui fait écho en reconstituant en studio des images au caveau de la Huchette et quai de Montebello, face à Notre-Dame de Paris. Cette cathédrale qui fut sauvée de la destruction par le roman éponyme de Victor Hugo, terreau du dessin animé Le Bossu de Notre-Dame (1996), où Quasimodo brûle d’une passion dévorante pour Esmeralda.

Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001) relève le défi de transformer un décor en réalité à Montmartre : l’épicerie Au Marché de la Butte a repris le nom de celle du film, Maison Colignon, écrit sur fond rouge, et le Café des Deux Moulins sert toujours la crème brûlée de la grande amoureuse qu’est Amélie, rue Lepic (9,50 euros). Dans Minuit à Paris (2011) de Woody Allen, la charmante place Dauphine devient l’écrin parfait pour le flirt entre Owen Wilson et Marion Cotillard. Dans Deux Moi (2019), avec Ana Girardot et François Civil, Cédric Klapisch magnifie le quartier de la Chapelle, montrant que Paris ne se limite pas à la Seine… Prochain tournage à venir, début mai : la saison 5 de sa série américaine Emily in Paris. L’héroïne habite place de l’Estrapade et travaille place de Valois. Quel nouveau recoin de la capitale rendra-t-elle donc hautement « instagrammable » en 2025 ?