Sélestat, capitale du sapin de Noël
Cette petite ville d’Alsace recèle dans ses registres la plus ancienne mention écrite du roi des forêts, en 1521. Son marché de Noël célèbre cette tradition jusqu’au 29 décembre.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le professeur Sappinus fête ses vingt ans. Une statue a été dressée à son effigie sur l’une des trois places sur lesquelles se déploie le très authentique marché de Noël de Sélestat, dans le Bas-Rhin, jusqu’au 29 décembre. Et cet expert du sapin de Noël accueille chaque week-end les visiteurs devant sa stub, son salon en alsacien.
« Symbole de la vitalité de la nature au cœur de l’hiver, et donc de l’espoir »
« Alors que ses congénères perdent leurs feuilles, lui conserve sa parure verte, symbole de la vitalité de la nature au cœur de l’hiver, et donc de l’espoir », rappelle Philippe Rauel, le vrai nom du coordinateur des animations de cette bourgade aux façades à colombages. L’homme a endossé son rôle avec tant de passion qu’il est régulièrement invité dans les écoles et sur les plateaux de télévision.
Sélestat recèle la plus ancienne mention écrite connue à ce jour du roi des forêts, rédigée en 1521 dans un registre de comptes local : « payer quatre shillings aux gardes forestiers pour surveiller les arbres à partir de la saint Thomas ». À l’époque, ce conifère était coupé le 21 décembre, date du solstice d’hiver et jour le plus court de l’année. Précieusement conservé au service des archives de la ville, le document est présenté dans la Bibliothèque Humaniste durant les fêtes.
Une exposition consacrée aux boules de Meisenthal
Cette ancienne halle aux blés abrite un fonds de manuscrits médiévaux essentiellement légués par Beatus Rhenanus (1485-1547), un intellectuel de la Renaissance proche d’Érasme. Une exposition y est consacrée aux boules de Meisenthal. Les différents modèles de cette célèbre verrerie de Moselle sont également à l’honneur dans l’église Sainte-Foy, où elles sont assemblées en un lustre spectaculaire.
Autrefois, au XVIe siècle, les branches étaient décorées de pommes rouges, les Christkindel, récoltées en octobre et délicieuses à croquer dès décembre. Il y eut ensuite des fleurs en papier, des anges dorés… Toute une évolution mise en scène dans l’église Saint-Georges, au fil de dix sapins suspendus sous les arcs de la nef. Parole de Sappinus : « Les plus belles parures restent les cadeaux de la nature, tels des noix, une rondelle d’orange ou un bâton de cannelle. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :