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Le parc de Tempelhof à Berlin

L'immense parc public Tempelhof accueille le Drachenfest, le festival du cerf-volant, en septembre.

L’un des plus grands espaces ouverts urbains au monde se niche au cœur de la capitale allemande.

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Le regard s’ouvre à perte de vue sur plus 350 hectares de prairies coupées de larges bandes d’asphalte. Une expérience inhabituelle en plein cœur d’une capitale. L’aéroport ayant tenu en haleine le monde pendant la guerre froide, est aujourd’hui abandonné par les avions. Il est désormais prisé des amateurs de roller, de barbecue, de cerfs-volants autant que des jardiniers ou propriétaires de chiens. Tempelhofer Feld, le parc de Tempelhof en français, est un concentré d’histoire, d’usages et d’oxygène.

Le site a été dédié à l’aviation dès le début du XXe siècle. Lieu de parade et de manœuvre, il accueillait déjà les Berlinois pendant leur temps libre. De 1936 à 1939, l’aéroport voit la construction par les nazis d’un bâtiment de 1,2 km de longueur abritant 9 000 chambres. Le site inachevé du fait des préparatifs de la guerre est ensuite dédié à la fabrication d’armements par des travailleurs forcés. Bombardé et endommagé par les alliés, il passe aux mains des Américains à la fin de la guerre.

Bal aérien

Lorsque l’Union soviétique bloque Berlin-Ouest en 1948, Tempelhof joue un rôle central dans le pont aérien mis en place pendant onze mois. Rouvert au trafic aérien en 1951, il constitue alors le seul moyen de transport sécurisé entre la République fédérale d’Allemagne et Berlin-Ouest. Près de vingt ans après la chute du mur de Berlin, il ferme définitivement ses portes en 2008, puis il fait l’objet d’un référendum aboutissant à un rejet des projets de construction en 2014. Comme un clin d’œil, chaque année en septembre, le Drachenfest, le festival du cerf-volant, s’y installe renouant à sa manière avec le passé du lieu.

Le jardin partagé, le Prinzessinnengarten. (©  Claire Guyon Maite)

Tempelhofer Feld accueille un espace pour les jardiniers amateurs depuis 2011 sur environ 5 000 m². Dans une ville où les jardins familiaux sont nombreux et où l’agriculture urbaine fait des émules, le Prinzessinnengarten situé non loin de là, vaut également le détour. Ce lieu de production et d’éducation maraîchères a pris racine dans un ancien cimetière depuis 2020. Au « Jardin des princesses », le jardinage collectif cohabite avec des espaces dédiés à l’éducation à l’environnement et un café.

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