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Erice, village perché de Sicile occidentale

On accède à Erice par des routes sinueuses et abruptes, ou par un téléphérique.

Au nord-ouest de la Sicile, sur son promontoire rocheux, la cité médiévale d’Erice et ses châteaux dominent les champs cultivés en contrebas, des falaises à pic, et la Méditerranée.

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Le téléphérique qui mène à Erice, commence son ascension à Trapani. Ce port de pêche de la côte nord-ouest de la Sicile s’est développé au pied du mont San Giuliano. On accède au sommet par des routes sinueuses et abruptes, aux épingles à cheveux qui ont rendu célèbre, depuis 1957, une course de côte automobile. Il est finalement plus tranquille de s’asseoir dans la cabine suspendue au câble, avec les îles Égades pour perspective.

Une végétation généreuse

Arrivé à 700 mètres au-dessus du niveau de la mer, la découverte d’Erice se fait à pied, sur 3 à 5 kilomètres. La petite cité perchée a conservé tout le charme des architectures médiévales et aussi normandes. Les maisons aux tons gris disposent de balcons en fer forgé d’un autre âge. Les ruelles pavées sont bordées de murs en pierres, où la végétation généreuse déborde des jardins. Au printemps, les grappes de fleurs des glycines embaument l’air.

Jusqu’à 700 familles ont vécu ici, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. La plupart des habitants préfèrent vivre dans la vallée, à Casa Santa et Valderice, où le climat est plus doux. Hautement touristique à la belle saison, la cité médiévale s’enveloppe facilement des brumes du bord de mer le reste de l’année. Les places, les églises et les monastères deviennent les points de repère d’un décor énigmatique. Tout comme le château de Vénus.

Au printemps, les grappes de fleurs des glycines embaument l’air des ruelles pavées. (© Alexie Valois)

Un sanctuaire en plein air

Sur la pointe est du mont San Giuliano, les Grecs ont fondé ce qu’ils appelaient Eryx. Il s’agissait d’un sanctuaire en plein air, dédié au culte de la déesse de la fertilité Aphrodite Erycina, pour les Romains Vénus Ericina. Des fouilles archéologiques menées de 1930 à 1931 l’ont révélé. À ce même emplacement, les Normands bâtirent au XIIe siècle Il castello di Venere, le château de Vénus.

Semblant perchés au-dessus du vide, ses vestiges témoignent d’une forteresse imprenable dominant le panorama de toute la pointe nord occidentale de la Sicile. L’imposante tour carrée del Balio le jouxte, ainsi que le jardin del Balio. Au pied du château, se trouve la Toretta Pepoli, une résidence privée bâtie comme un nid d’aigle en 1872. Au-delà des arbres de Judée fleuris en avril, la falaise tombe à pic, et offre des vues à couper le souffle jusqu’à la pointe de San Vito lo Capo.

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